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Afghanistan

Philippe Martinez appelle à l'accueil en France de syndicalistes afghans

25 août 2021 | Mise à jour le 26 août 2021
Par et
« La France doit rester une terre d'asile et accueillir bien plus qu'elle ne le fait les réfugiés », a exhorté mardi sur LCI le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, appelant à l'accueil en France de syndicalistes afghans « menacés de mort ».

« Nous militons avec d'autres organisations syndicales françaises et internationales pour le rapatriement de syndicalistes afghans qui sont menacés de mort », a déclaré Philippe Martinez. « On a interpellé le ministre des Affaires étrangères (Jean-Yves Le Drian, NDLR), on attend une réponse », a-t-il ajouté.

« Ce sont des dirigeants syndicaux, dont le responsable international du principal syndicat afghan qui a d'ailleurs travaillé, coopéré avec les autorités françaises en Afghanistan (…) Il est caché parce qu'il est menacé de mort », a expliqué le leader syndical.

La CGT avait déjà pointé dans un communiqué il y a quelques jours la situation d'Imamudin Hamdard, responsable international de la principale organisation syndicale afghane, Nuawe, ainsi que celle de son président Maroof Qaderi.

« Ayant reçu des menaces de mort, en raison de son engagement syndical et du poste qu'il occupe au centre culturel français, Imamudin Hamdard a demandé, pour lui et sa famille, l'asile politique à la France », expliquait la CGT.

« À chaque fois que les talibans se sont emparés d'une province afghane, les responsables locaux ou régionaux de la (…) Nuawe ont toujours été pris pour cible. Dans un pays où les droits des femmes sont quasiment inexistants, il est important de rappeler que les statuts de cette confédération afghane sont basés sur une parité stricte entre les femmes et les hommes dans les instances de Direction », soulignait encore la CGT, rappelant que le président Emmanuel Macron s'était « engagé à rapatrier l'ensemble des ressortissants français, ainsi que toutes celles et ceux qui se sont engagés dans la lutte contre les talibans ».

« Nos camarades syndicalistes afghans qui ont pris une large place dans ce combat ne doivent pas être oubliés par le gouvernement français », ajoutait la centrale syndicale.

Interrogé à la mi-août par la Nouvelle Vie ouvrière (NVO), Imamudin Hamdard avait affirmé se sentir « abandonné » par les autorités françaises, alors que sa famille et lui-même travaillent « depuis longtemps pour l'ambassade de France et des organisations françaises ».

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