Liberté d’expression sous tension
En dépit de son échec aux législatives, le régime de l’AKP ne désarme pas face aux journalistes turcs ou kurdes qui osent critiquer Erdogan et son système. Rien... Lire la suite
Et pour les empêcher d'y pénétrer à l'issue de ce licenciement, la direction a même fait installer des barbelés. C'est ce que révèle l'organisation syndicale internationale IndustriAll, qui précise que les salariés licenciés ont organisé « un piquet de grève devant l'usine pour récupérer leurs emplois ».
D'autres salariés, non licenciés, mais « qui ont exprimé leur soutien à leurs collègues, ont été mis en congé d'office ».
Il s'agit là d'une grossière violation de la liberté syndicale pourtant reconnue par la Constitution turque conformément aux conventions de l'Organisation internationale du Travail (OIT).
« Les pressions se multiplient sur Yves Rocher », souligne IndustriAll, afin qu'il contraigne sa filiale à respecter le droit de ses salariés. Jusqu'à présent, le groupe français se défausse, en prétendant que, produisant sous une marque turque, l'entreprise ne serait pas liée à lui.
Alors que des témoignages de solidarité émanent de syndicats français, IndustriALL a de son côté sollicité l'intervention du ministre français du Travail auprès d'Yves Rocher au titre de la loi sur le « devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d'ordre ». Car c'est bien ce qui est en jeu face au comportement illégal de Kosan Kozmetik.
Une campagne de pétition a été lancée pour contraindre la direction d'Yves Rocher à intervenir, pour la réintégration des travailleurs syndiqués et pour le respect des droits syndicaux.