À venir
Votre identifiant correspond à l'email que vous avez renseigné lors de l'abonnement. Vous avez besoin d'aide ? Contactez-nous au 01.49.88.68.50 ou par email en cliquant ici.
HAUT
SNCF

Le rapport Spinetta met les cheminots dans la rue

16 février 2018 | Mise à jour le 19 février 2018
Par | Photo(s) : Eric Piermont / AFP
Le rapport Spinetta met les cheminots dans la rue

Rendu public hier, le rapport Spinetta préconise une atomisation de la SNCF avec notamment la fin du statut des cheminots. Une fuite en avant libérale au prétexte de « sauver » la compagnie nationale.

« Une vraie audace, un vrai courage » selon Bruno Le Maire que ce rapport de Jean-Cyril Spinetta (ancien PDG d'Air France) dont les conclusions ont été rendues publiques hier. Une vraie volonté de casse de la SNCF surtout. Fermeture de petites lignes, régionalisation de certaines, transformation de l'entreprise publique en société anonyme, fin du statut des cheminots, filialisation du FRET SNCF…

Ce sont en tout 43 préconisations qui sont contenues dans ce rapport, remis au ministre de l'Économie et des Finances hier, que la CGT dénonce. Bruno Le Maire considérant, quant à lui, que sans changement « on va droit dans le mur ».

Par la voix de la fédération des Cheminots, et celle de Philippe Martinez, la CGT entend bien défendre la SNCF. Son secrétaire général, était d'ailleurs l'invité du 7/9 de France Inter ce matin, interrogé par Nicolas Demorand, Philippe Martinez a décrypté un rapport qui ne fait qu'« accentuer (la) casse » de la SNCF. « Il faudra qu'on m'explique en quoi le statut des cheminots est la cause des problèmes et des incidents que rencontrent aujourd'hui bon nombre de voyageurs », a t-il relevé avant de demander à ce que le gouvernement « s'attaque aux problèmes de fond de la SNCF ».

Une manifestation nationale pour le 22 mars

Dans l'interview, il a relayé l'appel à une manifestation nationale lancé par les cheminots, qui comptent « défendre la SNCF, quand d'autres veulent la descendre ». Une mobilisation face à un gouvernement et une direction de la SNCF qui mènent « une politique antiferroviaire », selon la Fédération, qui rappelle que c'est la « quatrième mauvaise solution, après les assises de la mobilité, le rapport Duron et le projet de loi Nègre/Maurey ».

Jean-Cyril Spinetta également invité de la radio publique ce matin, estimait lui que « les salariés doivent accepter que, dans un monde qui change, leurs conditions aussi doivent changer ». Pour la Fédération des cheminots, c'est précisément le contraire. « Les recommandations de ce rapport vont à l'inverse du développement du service public ferroviaire » explique-t-elle dans son communiqué. Elle prépare dès maintenant la manifestation du 22 mars avec les cheminotes et cheminots. Mais aussi « toutes celles et tous ceux qui veulent en finir avec la casse de l'entreprise publique SNCF ».