Toutes les inquiétudes de la CGT sont confirmées
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Le gouvernement aura donc fait machine arrière. Alors qu'il avait franchi un pas inédit depuis la guerre contre l'indépendance de l'Algérie* en interdisant ce matin la manifestation syndicale de demain, il a finalement dû accepter dans la matinée de revenir sur sa décision.
La détermination des organisations syndicales de salariés et de jeunes, mais aussi des organisations de défense des droits et libertés fondamentales l'ont contraint à ce recul.
Dans un communiqué commun présenté ce mercredi midi à l'occasion d'une conférence de presse au siège de la CGT à Montreuil, l'intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et Fidl se réjouit de ce que les organisations aient ainsi obtenu « le respect du droit de manifester », alors que « Le Gouvernement avait franchi un nouveau cap dans sa volonté de bâillonner le mouvement social, en interdisant la manifestation parisienne du 23 juin. Cette décision représentait une remise en cause grave d’une liberté fondamentale garantie par la Constitution : le droit à manifester ».
Les responsables syndicaux ont ainsi rappelé, à l'occasion de la conférence de presse, que leurs organisations manifestent pacifiquement, que leurs services d'ordre sécurisent les défilés et les manifestants et qu'il revient aux forces de l'ordre d'assurer la sécurité à l'extérieur des cortèges.
Le défilé parisien partira donc demain en début d'après-midi de la Bastille, pour faire le tour du bassin de l'Arsenal et revenir vers la Bastille. Un trajet sans doute fort court, compte tenu du nombre probable de manifestant-e-s, mais qui aura en tout cas le mérite d'exister.
Les manifestations en régions, elles, demeurent autorisées, ainsi que celle du 28, tant à Paris qu'en régions.
L'essentiel aujourd'hui est cependant de revenir sur le fond : cette loi « travail », dont le projet est massivement rejeté par la majorité des salariés, actifs, en formation, privés d'emplois, et des retraités. En fait, comme l'indiquent tous les sondages et les mobilisations qui s'amplifient depuis plusieurs mois, la majorité de la population n'en veut pas.
Tant il s'agit d'« un projet de loi visant le dumping social, rejeté par la majorité des organisations représentatives du pays et imposé aux forceps aux parlementaires par le 49/3 et la menace de l’utiliser de nouveau », commente également l'intersyndicale.
Alors qu'un conflit aussi long est exceptionnel, les responsables syndicaux l'ont souligné : il est temps que le gouvernement accepte le dialogue avec les organisations syndicales et entendent leurs propositions. Le président de la République n'a pourtant toujours pas répondu à la lettre du 20 mai dernier de l'intersyndicale demandant une rencontre en ce sens. La balle est aujourd'hui dans son camp. Et chacun·e est appelé·e à le faire entendre de nouveau, dans la rue, partout en France, demain et le 28 juin.
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