
Attentat contre Charlie hebdo, dix ans déjà
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Né en Haute-Loire en 1881 d'une mère dentellière et d'un père maréchal-ferrant, il adhère à 15 ans aux Jeunesses socialistes de Clermont-Ferrand. Après son bac, il est répétiteur de collège puis vient, en 1902, sur Paris où il collabore à la revue dreyfusarde « Pages libres » puis aux « Temps nouveaux » et au « Libertaire ».
Deux ans plus tard, le voilà correcteur d'imprimerie, métier qu'il exerce durant près de cinquante ans. Représentant de la bourse du travail de Bourg-en-Bresse, il part en 1906 dans le Pas-de-Calais suivre les actions après la catastrophe minière de Courrières.
Porte-parole de la doctrine syndicaliste révolutionnaire, il devient, en 1908, correcteur de l'imprimerie confédérale de la CGT et lance, le 5 octobre 1909, « La Vie Ouvrière ».
Dans son premier numéro, il signe une « Lettre familière aux 5000 abonnés possibles », où il défend le pluralisme politique au sein de l'action syndicale, avec une plume bien trempée. « La Vie Ouvrière sera une revue d’action […]. Nous voudrions qu'elle rendît des services aux militants au cours de leurs luttes, qu'elle leur fournisse des matériaux utilisables dans la bataille et dans la propagande et qu'ainsi l’action gagnât en intensité et en ampleur […]. Nous n'avons ni catéchisme ni sermon à offrir. Nous ne croyons même pas à la toute-puissance de l’éducation ; car nous croyons que la véritable éducatrice, c'est l’action… […]. »
En 1911, Pierre Monatte participe au lancement du quotidien « La Bataille syndicaliste » et pourfend l'Union sacrée. S'il s'oppose à la scission de la CGT, en 1921, et collabore un temps à « l'Humanité », il cherche une troisième voie entre réformistes et communistes. Une position qu'il défendra jusqu'au bout. Il faut lire à cet égard, sa brochure « Où va la CGT ? Lettre d'un ancien à quelques syndiqués sans galons ». Un régal !
Dans le cadre du centenaire de la grande guerre, un hommage a été rendu le 11 novembre 2014 à Pierre Monatte dans son village natal de Monlet. Pierre Monatte fut l'un des rares syndicalistes de l'époque à s'opposer à cette guerre qui fut une véritable boucherie humaine.
Il était pacifiste, antimilitariste, internationaliste et créateur de la Vie Ouvrière.
Cette journée s'est déroulée en présence de sa petite nièce, du maire de la commune, de la Libre pensée Haute-Loire, des Unions départementales FO et CGT.
Le matin, devant une centaine de personnes, la conférence a eu lieu avec l'historien Loïc Le Bars qui s'est attaché à retracer le parcours et les engagements de ce « héros de tous les jours » né à Monlet en 1881, mort à Paris en 1960.
L'après midi, une plaque a été apposée sur sa maison natale avec différentes interventions (du maire, de sa famille, de l’UD CGT, de FO et de la Libre pensée 43).
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