Apprentissage : un pognon de dingue
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Poursuivant la « réorganisation de ses activités de recherche », Sanofi a annoncé le 30 juin dernier la fermeture de son site de R&D de Chilly-Mazarin, en Essonne. 1600 emplois sont concernés, qui devraient être transférés, ou supprimés. Il faut toujours se méfier des annonces de simple réorganisation d’une entreprise, qui masquent souvent un démantèlement de son cœur de métier à des fins purement spéculatives profitant aux seuls actionnaires. Le délégué syndical central CGT de Sanofi, Renaldo Raych, le sait bien : « La direction présente cette fermeture de site comme une simple opération immobilière, alors qu’elle constitue une nouvelle étape de la casse sociale orchestrée par le groupe au sein de sa branche « Recherche et Développement « .
Plusieurs précédents sont à signaler chez Sanofi : la fermeture en 2020 du site de Vitry-Alfortville (Val de Marne) spécialisé dans les biotechnologies, la bio-production et la sécurité du médicament. Promis à devenir un centre de référence dans le domaine du médicament, ce seul site avait pourtant bénéficié de 300 millions d’euros de CIR (crédit impôt recherche), avant de fermer ses portes. Plus récemment, le site Strasbourg, spécialisé dans l’immuno-oncologie, a été cédé à Novalix, société de recherche sous contrat, spécialisée dans le développement de médicaments, pour un montant toujours inconnu. En dix ans, Sanofi a perçu plus d’un milliard d’euros d’aides publiques de l’Etat, via le CIR. En dépit de quoi, le groupe poursuit imperturbablement sa stratégie de délocalisation et d’externalisation hors de France de ses activités de R&D.
Sans illusion aucune sur la finalité de la stratégie de réorganisation du groupe, « une low-costitation de la R&D vers des pays à bas coût de main d’œuvre » cyniquement baptisée « Play to win » (jouer pour gagner) dés son dévoilement en 2019, la CGT de Sanofi poursuit son combat contre la logique « Sanofric ». Et pour la relocalisation, en France, des activités industrielles stratégiques et sensibles relevant de la souveraineté médicamenteuse nationale. Ce qui a été amplement démontré lors de la crise du Covid-19 où Sanofi, pourtant fort pourvu en aides publiques, n’a pas su produire un vaccin. Lors de l’annonce officielle de la fermeture du site de Chilly-Mazarin-Longjumeau, le 30 juin, la CGT Sanofi a présenté un projet alternatif à la fermeture. Conjointement élaboré avec un cabinet d’experts en stratégie industrielle du médicament, ce contre-projet, s’il était mis en oeuvre, permettrait non seulement de maintenir les emplois de Chilly-Mazarin, mais de développer le potentiel scientifique et industriel du groupe Sanofi, en réponse aux besoins de santé publique.
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