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Solocal (ex-Pages Jaunes): mobilisation pour les conditions de travail

21 octobre 2020 | Mise à jour le 22 octobre 2020
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Alors que les NAO ont commencé début octobre chez Solocal, les salariés de la télévente et du service clients se mobilisent face à une direction qui voudrait leur imposer les conditions de travail des centres d'appels. « Rien à voir », ont-ils déclaré lors d'une première grève. Ils pourraient ainsi notamment perdre en fonction de leur statut entre 12 et 19 jours de congés ou de paie.

C'est jeudi 21 octobre, que les salariés de Solocal, les anciennes Pages Jaunes aujourd'hui investies dans la vente de publicités ou de supports de communication numériques auprès des professionnels, entreprises et/ou artisans, devraient en savoir un peu plus sur le sort qui les attend.

Un avenir dont ils ont cependant eu un aperçu lors de la première réunion de NAO, expéditive, avec leur direction mercredi 7 octobre dernier. « Ça a été terminé en deux heures », regrette Audrey Simonin, secrétaire générale CGT pour le groupe. Deux heures qui ont néanmoins suffi pour annoncer aux employés une sérieuse réorganisation de leur travail, et de leurs conditions de travail.

Quelque 800 salariés concernés

« Nous avons un accord de RTT signé en 2000 et la direction a souhaité y apporter un avenant en nous proposant un retour aux 35 heures, avec suppression des RTT. » Une véritable « provocation » pour les quelques 800 employés concernés sur les 1 800 du groupe dont certains, principalement affectés à la télévente et au service clients, pourraient ainsi perdre en fonction de leur statut entre 12 et 19 jours de congés ou de paie selon l'option choisie.

Voire beaucoup plus, car ce n'est pas là la seule mesure proposée. « Ils veulent aussi supprimer les repos compensateurs, ce qui, si on choisit de les faire payer, peut représenter 1000 euros au mois de janvier, réorganiser le travail en équipe avec des temps de pause imposés. Et nous faire travailler le samedi », détaille Audrey.

Mobilisations

De quoi effectivement « remonter » les salariés. Qui, à l'appel de trois syndicats, CGT, FO et Unsa, appelaient à un mouvement de grève vendredi 16 octobre. Mouvement particulièrement « bien suivi » selon la syndicaliste. « Malgré le travail partiel et les absences liées à la Covid, toutes les agences [Nancy, Lyon, Bordeaux, Lille, Rennes, N.D.L.R.] étaient concernées et environ 300 personnes ont répondu à cet appel à la grève lancé par ces syndicats qui représentent à eux trois 61 % des salariés ».

Une forte mobilisation donc qu'expliquent aussi certainement les différents plans sociaux et/ou de départs volontaires qui se succèdent depuis maintenant une demie douzaine d'années dans cette société.

« Les salariés ont choisi Solocal parce que c'est un travail qui va du lundi au vendredi, avec des horaires flexibles, des plages mobiles qui leur permettent de gérer leur vie privée et leur vie professionnelle », rappelle Audrey. « Or, la direction veut aller sur une standardisation du travail, un travail à la chaine avec des tâches identique pour tous. Du traitement de volumes et non pas du traitement de qualité. Tout ça, avec les 35 heures. Ce qui veut dire moins de liberté et moins d'autonomie laissées aux salariés. »

Un fonctionnement qui, pour la syndicaliste, ressemble de plus en plus à celui des centres d'appel. « La direction nous compare à Bouygues, SFR ou Orange. Mais nous ne sommes pas un centre d'appel, nous sommes une entreprise de télévente. » Télévente ou centre d'appels, la question sera à coup sûr au cœur des négociations à venir.

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