Après La Défense, l'attaque
Mercredi, l'UGICT-CGT a accueilli, avec la CGT, quelque 1000 personnes sur le parvis de la Défense, à Paris. Lire la suite
C'est au cœur du quartier de la Défense, premier quartier d'affaires au niveau européen, que se tenait, mercredi 17 juin dernier, un grand rassemblement organisé par l'Ugict, avec la CGT, en direction des ingénieurs, cadres et techniciens. L'occasion d’évoquer également les droits des stagiaires, ces travailleurs à mi-chemin entre étudiants et employés.
Autour d’un parcours du combattant jonché d'obstacles – tels que la recherche de stage sans le soutien de l’administration universitaire, l'articulation du stage avec le salariat étudiant ou encore les heures supplémentaires non prises en compte – l'UNEF a tenu à sensibiliser les salariés, à la Défense, sur le quotidien de ceux, souvent invisibles, qui les entourent.
Un véritable «bizutage social», dénonce Rim, responsable Île-de-France de l'UNEF. Difficile en effet pour le stagiaire de jongler entre son stage et son job étudiant, de trouver à se loger dans une ville étudiante avec une gratification légale de 508,20 euros ou de faire valoir ses droits lorsqu’il n’est même pas inscrit sur le registre du personnel.
L'Ugict-CGT a, de son côté, décidé de se lancer dans une bataille contre les pratiques abusives dont sont victimes les stagiaires. Après avoir épinglé l'assureur Axa, la banque HSBC et le cabinet de conseil KPMG, notamment pour l’absence de décompte des heures effectuées par leurs stagiaires, le syndicat compte élargir son action à l’automne et s’attaquer, comme l'explique Sophie Binet, secrétaire générale adjointe de l'Ugict-CGT, au «travail au noir massif que représentent les stagiaires. »