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ALLEMAGNE

Succès pour les salaires dans la métallurgie et l’électronique allemandes

2 avril 2021 | Mise à jour le 8 avril 2021
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À l'issue d'une longue négociation accompagnée de plusieurs semaines de grèves partielles dans la métallurgie et l'électronique, le syndicat IG Metall a obtenu des primes non négligeables jusqu'en 2022 dans la région Rhénanie-du-Nord–Westphalie. Après les hausses de salaire obtenues dans le secteur public suite aux mouvements à l'appel de Ver.di l'an dernier, ce succès devrait s'étendre à d'autres länder.

C'est un succès pour le syndicat IG Metall. À l'issue d'une longue négociation avec le patronat, il a obtenu, fin mars, le versement pour les salariés en particulier de la métallurgie, dans la région Rhénanie-du-Nord–Westphalie (ouest), d'une prime Covid-19 de 500 euros jusqu'à fin du juin 2020, suivie de primes annuelles équivalant à 18,4 % d'un salaire mensuel en 2022 puis 27,6 % en 2023.

Celles-ci seront versées en février 2022, et correspondent en fait à une hausse salariale mensuelle de 2,3 % pour les salariés de la branche. Ceux qui le souhaitent pourront convertir ces primes en réduction du temps de travail, ce qui les ferait passer à la semaine de 4 jours sans baisse significative du salaire brut. À l'issue de la négociation, le porte-parole d'IG Metall dans la région a salué un « accord exemplaire ».

En fait, si l'Allemagne connaît une crise économique qui l'a touchée dès avant la crise sanitaire, les industries métallurgique et électronique n'ont pas été affectées, au contraire, en particulier du fait de la persistance des exportations.

Aussi le syndicat demandait-il que les salariés tirent eux aussi les bénéfices des richesses produites, en rémunération (il revendiquait une augmentation de 4 % dès 2021) mais aussi en réduction du temps de travail afin de permettre l'emploi du plus grand nombre.

C'est dans ce contexte que, face au refus du patronat, les négociations se sont accompagnées de plusieurs semaines de grèves temporaires mobilisant plusieurs dizaines de milliers d'employés des industries métallurgique et électrique, appelés début mars à éteindre leurs ordinateurs de bureau. Les grèves ont été particulièrement importantes dans le secteur automobile, chez les constructeurs et les équipementiers, à l'instar de celles de 2018 qui avaient abouti notamment à une augmentation de 4,3 %. des salaires.

Après les mobilisations à l'appel du syndicat Ver.di à l'automne dernier, qui avaient abouti dans le secteur public à des augmentations de salaires (plus 8,7 % dans les hôpitaux…) mais également de meilleures conditions de travail, le mouvement a donc là aussi porté ses fruits. L'accord devrait prochainement s'étendre à d'autres Länder.

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