La CGT Carrefour manifeste en marge de l’AG des actionnaires
Plusieurs dizaines de salariés ont manifesté aux docks d'Aubervilliers, où se déroulait l'assemblée générale des actionnaires, pour dénoncer l'iniquité des licenciements... Lire la suite
Ils étaient près de 200 à manifester leur colère devant le magasin Tati de Barbès, à Paris, emblème de la marque, en cessation de paiement.
Hier matin, à l’appel de l’intersyndicale CGT-UNSA-CGC et alors que le groupe Agora distribution, maison mère de l’enseigne à bas prix, était mise en redressement judiciaire dans l’après-midi par le Tribunal de Bobigny, les salariés ne cachaient pas leur colère : « On ne sait pas qui part, qui reste, on sait juste qu’on n’a pas été payés le mois dernier ! Surtout qu’avec 1200 euros mensuels pour salaire, on ne vit pas, on survit… », explique Hakima Djellouah, délégué nationale CGT du groupe. Et de regretter : « on aurait pu être beaucoup plus nombreux si on n’avait pas été pris de court et si la direction n’était pas passée derrière les syndicats à menacer les salariés qui voulaient prendre part à la mobilisation ».
L’AGS (le régime de garantie de salaires) devrait prendre le relais et virer les salaires du mois d’avril le 11 mai… Pour l’heure, les offres de reprise seront examinées par ce même tribunal le 29 mai, qui a entériné la mise en place d’une période d’observation de six mois et la nomination d’un administrateur judiciaire. « Heureusement que Sandrine Portemer, élue CGT au CE, s’est démenée pour obtenir un délai car on avait vraiment la sensation qu’on voulait se débarrasser de nous vite fait, note Hakima, elle-même, responsable textile au magasin Tati Stain (93) depuis 13 ans. Les Le Pen et Macron ne vont pas faire leurs courses dans les magasins discount, c’est sûr, mais ils sont bien allés chez Whirlpool où 250 emplois sont menacés, pourquoi pas chez nous ? On est pourtant 1 700 salariés concernés. » Et l’annonce de la vente de la célèbre marque pionnière des petits prix date pourtant de fin février…
Comme déjà exposé à la ministre Myriam El Khomry qui les avait reçus fin mars, les syndicats sont inquiets de la démarche du groupe Eram pour qui il s’agit de trouver un ou plusieurs repreneurs pour Tati, mais aussi pour les autres enseignes de son pôle Agora Distribution : Fabio Lucci, Gigastore et Degrif’Mania. Concernant le rachat de Tati, six ou sept offres de reprise seraient sur la table. Les noms de La Foir’ Fouille, de Centrakor, de Stockomani, de Babou et Gifi circulent. L’offre de ce dernier remporte la préférence des syndicats car elle préserverait le plus d'emplois. « Il garderait environ 1 200 salariés dont une centaine du siège et les 3 CE de Tati Lilnat, Tati Vetura et Tati Agora, explique la syndicaliste. C’est l’essentiel pour une majorité du personnel, des femmes entre 40 et 45 ans, qui n’ont souvent pas connu autre chose que le commerce. » En attendant, la CGT entend bien continuer à mobiliser les salariés et rester vigilante sur une reprise à hauts risques dans un secteur déjà éreinté par les destructions d'emploi, comme par exemple, les deux PSE de Vivarte annoncés en début d’année.
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Chez Carrefour, la CGT ne désarme pas. Opposée à la fermeture des magasins de proximité, la CGT appelle à une mobilisation le 15 juin 2018 à Aubervilliers, lors de... Lire la suite