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1er mai

Tour d'Europe des fêtes du travail

4 mai 2015 | Mise à jour le 16 mai 2018
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À problème européen, solution européenne. Face aux politiques d’austérité qui touchent déjà certains pays en Europe, et menacent les autres, la Confédération européenne des syndicats (CES) a lancé, cette année, un appel aux syndicats de 36 pays à manifester ensemble à l’occasion de la fête des travailleurs.

C’est sur une vidéo postée sur le site de la CES que Bernadette Ségol, secrétaire générale de la confédération, a lancé son appel. Face aux problèmes de la précarité et du chômage, de l’austérité et de l’investissement en berne, les syndicats, aux quatre coins du vieux continent, étaient invités à manifester, ce vendredi 1er Mai, autour des mêmes mots d’ordre.

Il faut sortir du dogme de l’austérité et relancer l’investissement pour créer de la croissance. C’est en substance le message de la CES.

Pour la confédération basée à Bruxelles, le plan européen d'investissement, souvent appelé plan Juncker, ne sera pas suffisant pour ramener la croissance. Le projet de la Commission européenne est jugé irréaliste par les syndicats. En effet, il s’agirait, pour la Commission, de débloquer 21 milliards d’euros pour, au travers d’un effet de levier, injecter 315 milliards d’euros dans l’économie. Mais l’effet de levier est jugé trop optimiste et le montant trop peu ambitieux.

De Paris à Athènes, comme de Reykjavik à Ankara, les syndicats ont aussi été invités à revendiquer de meilleures conditions de travail et un salaire décent pour tous.

https://www.thinglink.com/scene/651818771220004865

S’ils ont répondu à l’appel de la CES, au niveau national, les syndicats ont aussi ajouté aux revendications européennes des revendications propres à leurs pays. En Allemagne, comme en Irlande, c’est surtout sur la question des «mini-jobs» que se sont focalisés les manifestants. En Espagne et en Pologne, la question d’un revenu minimum décent, y compris pour les privés d'emploi, figurait également parmi les demandes des travailleurs.

Les Belges, en proie aux divisions entre Wallons et Flamands, ont voulu crier leur désir de «Solidarité». En Grèce enfin, les manifestations ont bien sûr été marquées par les négociations en cours sur le dernier versement du plan d’aide de ce que l’on appelait encore récemment la troïka.