Quand les politiques visent la CGT
Notre organisation est la cible « préférée » des politiques depuis plusieurs mois. Pendant la bataille contre la loi El Khomri, les ministres du gouvernement n'ont eu de cesse de se justifier sur cette loi antisociale, prétendant que seule la CGT n'avait pas compris ce texte. Pourtant, plus de 70 % des Français rejettent cette loi, ce qui a valu au gouvernement de passer en force avec le 49.3, faute de majorité !
Aujourd'hui, la CGT poursuit son combat au travers d'une bataille juridique. Plusieurs instances internationales ont ainsi été saisies, dont l'OIT. Dans les entreprises, la lutte continue avec le slogan : « La loi Travail ne passera pas dans ma boîte ! » Dans les débats actuels relatifs à la présidentielle, nous entendons des propos nauséabonds, bien éloignés des valeurs indispensables à une société ouverte et démocratique.
Certains candidats prétendent accentuer les régressions sociales, remettre en cause nos services publics, augmenter le temps de travail, faire reculer l'âge de départ à la retraite… Pour mettre en œuvre ce projet libéral, ils n'hésitent pas à s'attaquer frontalement à la CGT, voire à la démocratie.
Faire passer les futures réformes antisociales en force, par voie de décret ou pendant la période estivale, comme pour la loi Travail, quel courage, en effet ! Ils ont bien raison de s'inquiéter, la CGT ne restera pas en dehors du débat de la présidentielle. Nous réaffirmons qu'un autre projet sociétal est possible, que d'autres solutions existent : nouvelle répartition des richesses, plus de services publics et 32 heures pour tous, pour le plein-emploi ! La CGT sera toujours aux côtés des travailleurs pour combattre les injustices sociales, d'où qu'elles viennent.
Amar Lagha, secrétaire de la CGT
Paru dans Ensemble n°92 de novembre 2016