L’hôpital est au bord du gouffre
Malgré la pandémie, le démantèlement de l’hôpital public se poursuit. Les personnels, épuisés par deux ans de crise sanitaire et écœurés par les fausses promesses du... Lire la suite
On l'a vu notamment avec les fermetures de services d'urgence durant l'été ou encore avec des conflits longs et durs dans la santé privée comme dans les établissements de service public hospitalier. « Les personnels de nos secteurs manifestent, se rassemblent pour crier leur colère et leur ras-le-bol. Ils subissent des restructurations, des fusions et parfois des fermetures de services ou d'établissements », a résumé la secrétaire générale de la CGT Santé et Action sociale, lors d'un point de presse ce mardi 22 septembre.
La fédération a notamment mis en avant des exemples de conflits au centre hospitalier spécialisé du Vinatier à Lyon ou encore à l'Aigle (Orne) contre la transformation d'un service de gynécologie obstétrique en centre de suivi et suite d'accouchement et contre la suppression de l'activité chirurgie.
Mobilisation aussi des kinés du centre hospitalier de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor) pour l'amélioration de leurs conditions de travail, tout comme à la Maison d'accueil spécialisé de Montfermeil (Seine-Saint-Denis). Les conditions de travail dégradées sont au centre de bien des conflits et c'est dans ce contexte que la direction du CHU de Toulouse (Haute-Garonne) entendait supprimer six représentants au Comité d'hygiène, sécurité et conditions de travail sur un site de 8 000 agents.
La mobilisation des personnels a permis de faire reculer la direction. À Poitiers (Deux-Sèvres) les militants CGT ont tenu des campings revendicatifs tout l'été pour protester contre la suppression de 600 postes et la mobilité forcée dans le cadre de la construction d'un « plateau technique unique » regroupant les trois sites du centre hospitalier Nord Deux-Sèvres. Au CHRU de Brest (Finistère), le conflit couvait depuis plusieurs années au bloc opératoire de Cavale Blanche.
Les salariés dénonçaient le manque de temps, d'effectifs, la mauvaise organisation, le manque de traçabilité, les locaux inadaptés. Ils se sont mis en grève deux semaines en août et ont arraché la création d'un demi-poste, en équivalent temps plein, et une étude de la centralisation de la logistique du bloc opératoire.
« On leur demande de travailler toujours plus avec moins, alors que l'activité est en constante progression. Les conditions de travail se dégradent et la recherche d'équilibre budgétaire et d'économie à tout prix entraîne des conséquences graves sur les salariés, mais aussi sur la prise en charge des usagers », alerte Mireille Stivala.
À cela viennent s'ajouter le contentieux salarial de la fonction publique, dont les agents subissent le gel du point d'indice pour la sixième année consécutive, mais aussi le projet de loi santé de Marisol Touraine ou le projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
À ce sujet, la CGT s'inquiète des conséquences d'un objectif national des dépenses d'assurance maladie (ONDAM) limité à 1,75 % pour 2016 : « Ce taux est une véritable provocation, car nous le savons déjà, il est synonyme à nouveau d'économies supplémentaires avec les personnels comme variable d'ajustement. »
À l'occasion de ce point de presse, la CGT Santé et Action sociale a annoncé une série de dates de mobilisation auxquelles elle appelle les salariés :
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