Mumia Abou Jamal en danger de mort
En prison depuis 40 ans en Pennsylvanie (Etats-Unis) dont 30 passés dans le couloir de la mort, Mumia Abou Jamal aura 67 ans en avril prochain. Accusé du meurtre d'un policier... Lire la suite
Les chiffres sont impressionnants : 18 000 postes supprimés depuis novembre dernier chez Amazon, 11 000 chez Meta, nouveau nom de Facebook, 10 000 chez Microsoft, 3 700 chez Twitter, 2 000 chez PayPal… dernier en date, Dell Technologies, le fabricant d'ordinateurs, qui, le 6 février, annonçait vouloir se séparer de 6 650 employés. En tout, c'est quelque 200 000 emplois qui ont soudain disparu du marché du travail américain ces trois derniers mois chez les Gafam (Google, Amazon, Facebook, Amazon, Microsoft) et autres géants des technologies.
« On n'est pas sur quelque chose de spécifique au secteur des nouvelles technologies », relativise cependant Romain Descottes, conseiller confédéral en charge des relations avec les Amériques pour la CGT. « On est face à une crise globale du secteur financier, avec une remontée des taux d'intérêt des banques centrales, un ralentissement économique lié à la guerre en Ukraine et des perspectives de récession. Or les premiers budgets dans lesquels les entreprises vont couper quand elles ont des économies à faire en période de récession, c'est celui de la communication. Et quand les annonceurs réduisent la voilure, les premières concernées sont de fait les Google, Facebook, Twitter et autres qui fonctionnent avec des revenus essentiellement liés aux annonces publicitaires. »
Ce, sans oublier, notamment pour Amazon, un effet « bulle » engendré par la crise liée à la pandémie de Covid-19 et un retour à une situation « normale » après des embauches en nombre « exponentiel ». Voire une « survalorisation de ces valeurs en Bourse », en témoigne la dégringolade du NASDAQ sur les six derniers mois, mais également, surtout, comme le rappelle Romain Descottes, « un syndicalisme relativement voire complètement absent et donc, une certaine facilité à licencier » aux États-Unis.
C'est que, outre-Atlantique, la syndicalisation n'est pas vraiment une évidence pour les salariés qui doivent d'abord se regrouper pour former une majorité avant de pouvoir demander, après vote de cette majorité, leur reconnaissance en tant que syndicat par la direction. Laquelle peut refuser. Ce qui, au pays de la libre entreprise, ne s'obtient qu'après une lutte acharnée.
Résultat : « chez Amazon, il n'y a que trois entrepôts qui ont des syndicats. C'est-à-dire que l'on a moins de 10 000 personnes syndiquées sur les 800 000 que compte le groupe aux États-Unis. On ne peut donc pas vraiment parler de capacité syndicale à coordonner une réponse sur le groupe », reconnaît le conseiller CGT. « Encore moins dans le secteur dans son ensemble, qui n'a pas non plus de confédération particulière comme les enseignants ou les Teamsters [les routiers américains, ndlr], lesquels ne sont déjà pas eux-mêmes représentatifs de toutes les entreprises de leur secteur respectif. » Les employeurs font donc la pluie et le beau temps, sans réel souci des convenances. À l'image d'un Elon Musk (nouveau patron de Twitter, NDLR) licenciant brutalement ses employés par mail.
Ce mouvement pourrait d'ailleurs s'étendre. « Un effet global est possible », prévient en effet Romain Descottes. Le néerlandais Philips a ainsi déjà supprimé 10 000 emplois depuis novembre dernier, l'allemand SAP, 3 000, le 26 janvier, et à Bangalore, dans la « Silicon Valley » indienne, 14 000 postes ont disparu.
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