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mobilisation

Vertbaudet : Le combat des salariées grévistes prend une ampleur nationale

24 mai 2023 | Mise à jour le 5 juin 2023
Par | Photo(s) : © Isa Harsin / Sipa
À l'appel de la CGT, plus d'une centaine de personnes se sont rassemblées à Paris devant le siège d’Equistone actionnaire majoritaire de Vertbaudet mardi 23 mai. Sur les lieux, les femmes grévistes de la marque de puériculture et les soutiens CGT, dont Sophie Binet, restent mobilisés face à la direction.

Depuis plus de 60 jours les salariées grévistes de Vertbaudet à l'entrepôt de Marquette-lez-Lille (59) font face au mépris de la direction et aux violences policières. Pour rappel, un délégué CGT du site avait été gazé puis frappé par des personnes se présentant comme des « policiers en civil » venus l’interpeller chez lui au cri de « sale gréviste ». Toujours sur le piquet de grève, une salariée gréviste avait dû être transportée aux urgences suite à un étranglement de la part d'un policier. Mais le courage dans la lutte de ces 80 femmes pour une augmentation des salaires ne faiblit pas. Mardi 23 mai, une nouvelle mobilisation avait lieu à Paris devant le siège international du groupe Vertbaudet. Un lieu stratégique et décisif pour faire entendre les revendications de ces femmes à l’échelle nationale.

Les 600.000 syndiqués de la CGT se mettront en action pour soutenir les grévistes de Vertbaudet.

« La direction a peur on le sent. Mais ça ne veut pas dire qu’on va gagner ou que la bataille est terminée. À ce titre, la direction a levé la sanction des entretiens visant six salariés grévistes de l'entrepôt, détaille  Amar Lagha, secrétaire général de la fédération CGT commerce et services. En face, on a des adversaires qui sont aussi déterminés que nous, mais aujourd'hui encore, on leur a montré qu’on ne lâchera rien. » Comme chaque semaine depuis le début de la grève entamée le 20 mars dernier, seules des primes ont été proposées et les négociations stagnent. Venue en soutien aux manifestantes, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet déclarait aux journalistes présents sur les lieux : « Si d'ici vendredi soir il n'y a pas d'accord de fin de conflit sur les revendications des grévistes, nous allons franchir un nouveau cap dans la mobilisation. Les 600.000 syndiqués de la CGT se mettront en action pour soutenir les grévistes de Vertbaudet. » Hier matin, la secrétaire générale de la CGT, des personnalités politiques et des association féministes signait une tribune dans « Le Monde ». Elles y dénoncent un sexisme et un mépris de classe envers les femmes grévistes de Vertbaudet. Un signe fort envoyé à la direction qui doit ouvrir de nouveau les NAO ce vendredi 26 mai.