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Ce sont 200 salariés que l'on a jetés au bûcher. Et avec eux quatre siècles de savoir-faire ”

Patrice Schaafs - délégué CGT Arjowiggings Security
18 février 2019 | Mise à jour le 18 février 2019
Par | Rédactrice en chef de la NVO

Depuis l’annonce, le 16 janvier, de la fermeture de leur usine de Jouy-sur-Morin (Seine-et-Marne), la seule en France à fabriquer du papier sécurisé pour les billets de banque mais aussi les passeports et les documents officiels, les salariés d’Arjowiggings ont brûlé les bobines de papier dans l’espoir de faire réagir les pouvoirs publics.

En avril 2018, l’usine a été vendue par le groupe papetier français Sequana au fonds d’investissement Blue Motion Technologies, détenu par le fonds germano-suisse Partner Capital Group. Un repreneur « charognard » qui n’a que faire des emplois et de l’intérêt de cette entreprise privée aux missions – sinon régaliennes – qui touchent pour le moins à « la souveraineté et à la sécurité nationale« , comme le souligne Patrice Schaafs, délégué syndical CGT, cité par L’Humanité.

Le 13 février, et alors que les bobines brûlaient les unes après les autres, le Premier ministre s’est engagé  « à faire en sorte que l'État soit totalement mobilisé, il l’est (…) pour, quelles que soient les circonstances, essayer de trouver la meilleure solution. Je vais m’y employer personnellement« , a déclaré Edouard Philippe au chef des députés Les Républicains Christian Jacob, élu de la circonscription qui l’interpellait.

Ce jour-là, toujours dans l’action, les salariés avaient déposé un projet de reprise en coopérative ouvrière.