18 septembre 2019 | Mise à jour le 18 septembre 2019
« Les bourgeois n'ont pas de problème avec ça : ils ne la croisent pas. Les classes populaires vivent avec ». C'est ce qu'a déclaré Emmanuel Macron lundi 16 septembre au sujet de l'immigration.
Cette fois, c'est en faisant de l'immigration un sujet de débat à l'Assemblée nationale le 30 septembre puis au Sénat le 2 octobre qu'il espère occulter la question sociale.
Sur le terrain de l'extrême droite
Hors de question, selon le chef de l'État, de laisser ce sujet régalien à l'extrême droite, dont il a fait son seul et unique adversaire électoral espérant ainsi à la fois oblitérer toute alternative de progrès social et se présenter comme le rempart face au pire.
Dès lors, pour prétendre dégonfler l'audience de cette extrême droite, tout se passe comme s'il était préférable de reprendre ses thèses à son compte et de les mettre en œuvre plutôt que d'en montrer l'absurdité et l'extrême nocivité.
À ceux qui souffrent des politiques gouvernementales et patronales, l'ennemi est désigné. C'est le migrant. Érigé non plus seulement en concurrent, mais en danger identitaire. Dans la droite ligne de l'invention de Nicolas Sarkozy d'un ministère de l'Immigration ET de l'« Identité nationale ». Ou du changement de dénomination du commissaire européen en charge des « Migrations, Affaires intérieures et Citoyenneté » devenue celui de la « Protection du mode de vie européen », au singulier.
https://www.nvo.fr/macron-reprend-les-theses-de-lextreme-droite-et-choisit-dinstrumentaliser-limmigration
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