24 janvier 2018 | Mise à jour le 24 janvier 2018
S'exprimant devant le Conseil économique, social et environnemental, Marlène Schiappa a indiqué que syndicat et patronat seront réunis « très prochainement » avec le Premier ministre pour discuter des moyens de lutter contre les violences sexistes et sexuelles « qui s'expriment aussi dans le monde du travail ».
Un terrain où précisément la CGT a critiqué la faiblesse du plan annoncé par Emmanuel Macron en novembre 2017 qui « ne contient aucune disposition pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles au travail. Pire, dans ses ordonnances Travail, le gouvernement supprime les CHSCT et précarise davantage les salarié·e·s, les rendant par là même plus vulnérables face aux violences. Pourtant, 25 % des agressions sexuelles ont lieu au travail. »
Suite à cette interpellation de la CGT, Emmanuel Macron a annoncé une concertation sur les violences au travail, présidée par le Premier ministre, au cours de laquelle la CGT entend défendre ses propositions, en exigeant notamment qu'un volet de la loi sur les violences sexuelles annoncée pour début 2018 « soit consacré à la protection des travailleuses, que les violences soient commises sur le lieu de travail ou dans une autre sphère ».
À noter que sous la pression des syndicats et des associations féministes, le gouvernement français a finalement décidé de soutenir clairement l'adoption d'une convention OIT contraignante contre les violences sexistes et sexuelles. La CGT, avec la Confédération syndicale internationale (CSI), a lancé en 2013 une campagne pour l'adoption d'une telle norme contre les violences et le harcèlement au travail qui a été mise à l'ordre du jour de l'OIT en juin 2018. « Son contenu et sa portée dépendront de la position des États et notamment de la France », a souligné la CGT.
+ d'infos sur le sujet...