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Il y a des femmes et des hommes qui refusent aussi, dans le cadre de maraudes, d’être logés ”

Christophe Castaner - Porte parole du gouvernement, numéro un de la République en Marche
2 janvier 2018 | Mise à jour le 8 janvier 2018
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Depuis qu'il n'est plus seulement porte-parole du gouvernement, mais aussi patron de la République en Marche, Christophe Castaner semble n'avoir pas retenu la leçon après la volée de bois vert reçue à l'occasion de ses propos écœurants sur les chômeurs qui partent en vacances aux Bahamas. Le voilà qui s'en prend aux plus fragiles de notre société.

Vendredi 29 décembre, s'exprimant sur BFMTV, le patron de LREM vient faire le service après-vente du président des riches qui, pour se faire élire avait dit qu'il ne voulait plus personne dans la rue, « d'ici à la fin de l'année ». Et le voilà qui justifie ainsi la présence de centaines de sans-abris, y compris des familles entières avec des enfants dans nos rues : « La promesse de l'État, c'est de garantir des places d'accueil. Et vous avez, à l'heure où je vous parle, encore des places d'accueil disponibles en Île-de-France et dans les grandes villes. Peut-être pas assez, il faut un peu de temps pour améliorer cela ». Et d'ajouter : « Ensuite, il y a des femmes et des hommes qui refusent aussi, dans le cadre de maraudes, d'être logés. (…) Ce n'est pas le président qui gère ça tout seul, ce sont tous les acteurs : les collectivités locales, les associations… »

Des propos qui n'ont pas tardé à faire réagir le Secours catholique et la Fondation Abbé Pierre : « Ça suffit, maintenant. Ce n'est pas parce que certains SDF refusent qu'on les jette dans des hangars inqualifiables d'absence d'hygiène et de violence permanente qu'il faut expliquer par ces cas marginaux l'absence de prise en compte d'une urgence considérable. Un peu de dignité, svp », écrit le compte Twitter de la Fondation Abbé-Pierre tandis que sur le celui du Secours catholique on peut lire : « Deux heures de maraude et une heure au 115 suffiront, M. Castaner, pour prendre la mesure de l'indécence de votre affirmation. Merci de ne pas ajouter à la souffrance des personnes sans-abri une propagande niant leur combat quotidien pour rechercher un hébergement pérenne ».
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