21 avril 2016 | Mise à jour le 15 février 2017
Tous les soirs, Radio debout émet sur le Web depuis la place de la République. Une bande de radioteurs anime l'antenne et nous fait profiter des AG et des débats qui bruissent un peu partout. Écoutez, c'est revigorant !
Appel du 42 Mars : « Vous pouvez nous envoyer vos sons, virgules, reportages, jingles mais voici “les petites règles” : pas plus de 5 minutes, son monté SVP, la musique se fait en live. Merci, merci ! Radiophoniquement vôtre ! » On se croirait parachuté au début des années 1980, quand les radios libres commençaient à émettre. Sauf que nous sommes bien le lundi 11 avril 2016.
Si la majorité des radios libres se sont tues, Internet, via des plates-formes comme mixlr.com, a pris le relais.
Ce fut le cas notamment lors de la longue grève à Radio France quand les personnels ont fait entendre leur combat, via le Web. Un coup d'essai qui aida à mettre sur pied cette antenne au cœur de Nuit debout ? C'est possible, car parmi la bande de radioteurs qui s'active sous la bâche de Radio debout, pas mal viennent de la maison ronde : techniciens, journalistes, réalisateurs…
ÉCHANGE ÉTONNANT
Et ça s'entend : le son est chiadé, les duplex bien calés et les reportages léchés. Ce 11 avril, alors que les CRS encerclent les abords de la place, on écoutera, enregistré sur le vif, un échange étonnant entre les occupants et un policier. Ce dernier n'enlèvera pas son casque même si on sent sa sympathie pour cette jeunesse qui résiste. Et ça fait du bien aux oreilles. Avec Radio debout, les auditeurs sont bichonnés. D'autant que leurs contributions comme leurs avis comptent. Un tchat est ouvert en permanence pour leur laisser la parole.
Et puis, les voilà dotés du don d'ubiquité, transportés à la Nuit debout de Rennes ou de Saint-Ouen.
TOUS AU TECHNOCENTRE !
Dimanche 48 mars, soit le 17 avril, on suit l'AG qui se tient sur la place de la République, à Paris, durant laquelle quelqu'un évoque la mise en place de monnaies locales, avant d'entendre un reportage à Saint-Denis où une Nuit debout a lieu. Une participante voudrait que la mobilisation touche plus largement les sans-papiers et les salariés tandis qu'une fanfare fait swinguer « Les Anarchistes » de Ferré.
Retour sur la place parisienne où un salarié de Renault prend le micro pour promouvoir la convergence des luttes : « À une époque, les salariés se battaient pour obtenir des progrès. Maintenant, on se bat pour préserver les acquis sociaux ». Un rendez-vous est lancé pour le 19 avril à 6 heures du matin pour marcher en direction du Technocentre de Renault Guyancourt.
Autour des tables et des micros, pas mal de monde chaque soir vient voir la radio en train de se faire. Les autres suivent on air cette antenne revigorante et en cas de coupures, faute de jus, les messages affluent sur le tchat pour savoir quand le son reviendra. Preuve que l'auditoire est conquis.
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