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Coronavirus

1 248 postes en plus pour l’école primaire à la rentrée : encore insuffisant pour les syndicats

8 avril 2020 | Mise à jour le 6 mai 2020
Par | Photo(s) : Martin BUREAU / AFP
1 248 postes en plus pour l’école primaire à la rentrée : encore insuffisant pour les syndicats

À la rentrée de septembre, le ministère de l'Éducation nationale annonce avoir obtenu la création de 1 248 postes supplémentaires dans le premier degré. Une réponse à l'impact négatif qu'auront les fermetures d'écoles sur de nombreux élèves au terme de cette période de confinement. Une dotation jugée insuffisante et trop limitée par les syndicats.

Initialement, 440 emplois devaient être créés dans le premier degré pour la rentrée prochaine. « On crée 1 248 postes en plus, sans en supprimer ailleurs », a indiqué à l'AFP l'entourage du ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Ces créations sont « clairement liées au contexte du coronavirus, est-il précisé. Les élèves auront en effet subi plusieurs semaines ou mois de confinement et on ne peut pas encore en mesurer l'impact. »

Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a déjà clairement souligné le risque que la situation actuelle de fermeture des écoles « creuse les inégalités ».

Le ministre a déjà clairement souligné le risque que la situation actuelle de fermeture des écoles « creuse les inégalités ». Par ces créations de postes, le ministère veut ainsi améliorer le taux d'encadrement par élève et créer « du consensus avec les communes ». Mardi, Jean-Michel Blanquer a rappelé à l'Assemblée nationale l'engagement pris de ne pas fermer de classes en zone rurale sans l'accord des maires.

Et en milieu urbain, le solde entre ouvertures et fermetures devra nécessairement se traduire par « une amélioration du taux d'encadrement », a-t-il dit. Avec ces créations de postes, « nous confirmons la priorité donnée à l'école primaire et à la lutte contre les inégalités », souligne son entourage, qui ajoute : « C'est un effort considérable de la nation. »

Dans le détail, l'académie d'Amiens, par exemple, qui devait perdre 40 postes, en gagne 64 (soit 24 créations réelles de postes au total). Celle de Rennes, qui devait se voir amputer de 41 postes, en gagnera 30. L'académie de Créteil, qui compte une très forte proportion d'écoles défavorisées ne gagne, elle, « que » 24 postes pour un total de 225 postes, car elle était déjà « bien dotée », selon le ministère.

Dans un communiqué, une intersyndicale, dont la CGT Éduc’Action fait partie, juge la dotation insuffisante pour couvrir tous les besoins et regrette qu'elle se limite au premier degré.

Dans un communiqué, une intersyndicale (FSU, Fnec FP-FO, CGT Éduc'Action, Snalc, Sud Éducation et FAEN) juge toutefois la dotation « insuffisante pour couvrir tous les besoins », et regrette qu'elle se limite au premier degré. Dans le second degré, 440 emplois doivent être supprimés à la rentrée, sans que le ministère de l’Éducation nationale ne remette en cause pour l’heure ses choix.