9 mai 2017 | Mise à jour le 9 mai 2017
Le 1er mai 2017 se tiendra entre les deux tours de l'élection présidentielle. Chacun peut mesurer le contexte et les enjeux qui risquent d'y être posés : à l'heure où sont écrites ces lignes, la présence de l'extrême droite au second tour, pour la deuxième fois en quinze ans, est assurée par tous les organismes de sondages.
Le danger est de plus en plus réel et il n'est pas né de rien. Ses causes sont à chercher dans l'addition de décennies de politiques tournées vers la satisfaction des actionnaires, du grand patronat, de l'argent pour l'argent, d'affairisme, de magouilles et de petits arrangements dans les salons huppés de l'entre soi.
Cela fait des années que certains crient au loup alors qu'ils n'ont rien fait pour l'empêcher de s'installer devant la bergerie.
La CGT, elle, n'a pas attendu cette impasse pour combattre l'extrême droite. Ce combat est même inscrit dans notre histoire : antifascistes hier, antifascistes aujourd'hui, nous serons bien évidemment antifascistes demain !
Mais au-delà de ce combat, n'est-il pas grand temps d'en finir avec les choix politiques qui ouvrent la voie au pire ? Les politiques d'austérité, la déconstruction méthodique des services publics, l'appauvrissement culturel, l'accroissement des inégalités sociales, le pillage des pays dits « pauvres », les aventures militaires désastreuses ?
Il nous faut penser un nouveau cadre de développement de l'humanité et l'imposer par nos luttes. C'est là l'enjeu de ce 1er Mai, qui sera celui du combat pour la justice sociale, pour la solidarité internationale, la paix et un autre futur que celui qu'on souhaite nous imposer.
Laurent Pagnier
Secrétaire de l'Urif-CGT