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On pense qu'il est là pour faire grossir le low cost au sein du groupe Air France au détriment de la maison-mère ”

Vincent Salles - co-secrétaire général du syndicat CGT-Air France
17 août 2018 | Mise à jour le 20 août 2018
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Dans un entretien à France Info, le co-secrétaire général du syndicat CGT-Air France revient sur les raisons de la défiance des syndicats de la compagnie à l'égard de la nomination de Benjamin Smith, actuel numéro 2 d'Air Canada, au poste de directeur général du groupe.

Le militant CGT explique notamment que la candidature de Benjamin Smith a été « poussée par Delta Air Lines [compagnie américaine qui détient 8,8 % du capital d'Air France-KLM, derrière l'État français (14,3 %) et à égalité avec China Eastern (8,8 %)]. (…) Ce monsieur, ce qu'on dit dans la presse, c'est qu'il a fait du low cost à Air Canada et qu'il a mis en place des accords rétrogrades avec les partenaires sociaux. On pense donc que ce monsieur profite d'un soutien de l'État, parce que c'est le ministre de l'Économie qui a appuyé sa candidature, et des marchés financiers puisque quand son nom est paru dans la presse mercredi, le titre Air France-KLM a fini à la hausse. C'est donc une inquiétude. On pense qu'il est là pour faire grossir le low cost au sein du groupe Air France au détriment de la maison-mère, Air France, et mettre en place des accords au rabais qui vont dégrader les conditions de travail et les salaires ».