Élior : diète sévère dans la restauration d’entreprises
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En l'absence de syndicats et d'instances représentatives du personnel au sein de l'établissement parisien, ces dix employés du service cuisine n'ont eu d'autre choix que de s'organiser entre eux, dans un premier temps. Dont acte ! Le 22 octobre, ils se déclaraient en grève illimitée et affichaient leur ferme intention d'y rester jusqu'à obtenir pleine satisfaction de leurs revendications.
Celles-ci portaient sur plusieurs aspects.
En premier lieu, les horaires de travail et tout particulièrement, les horaires nocturnes parfois poussés jusqu'à 0 h 45. Ce cadre horaire qui tendait à s'imposer en règle depuis le récent rachat du restaurant par le groupe Bourdoncle était devenu intenable pour les dix employés de la cuisine qui résident tous en grande banlieue, très loin donc de leur lieu de travail et astreints à de très longs temps de trajet. Sur ce volet du conflit, la grève a payé : le protocole négocié avec la DRH prévoit une nouvelle organisation du temps et des horaires de travail, plus équilibré, et des roulements nocturnes limités, à raison d'une fois par semaine par employé.
Deuxième aspect du conflit, le management maltraitant : brimades, propos vexatoires, intimidations, provocations, insultes, sanctions disciplinaires intempestives et/ou disproportionnées. Bref, toute la panoplie du management au bâton, mais sans la carotte, tel était le quotidien infligé par le directeur du restaurant. Pour faire cesser ces maltraitances, apaiser les fortes tensions tout en blanchissant son haut cadre, la direction s'est engagée à lui faire suivre une formation en management censée lui permette de corriger ses problèmes comportementaux et d'instaurer un dialogue social courtois avec les employés.
Troisième volet du conflit, la mise en place d'un CSE et son préalable, la tenue d'élections professionnelles. Cette demande a été maintes fois réitérée, en vain, par les salariés qui ont fini par s'adresser à l'union syndicale CGT commerce et services de Paris. Après trois lettres recommandées demandant l'organisation des élections et l'ouverture de la négociation du protocole électoral restées sans suite, l'US-CGT Commerce a dû saisir les tribunaux pour contraindre la direction à respecter ses obligations légales. Bonne pioche : les élections se tiendront dans la foulée de la négociation du protocole électoral qui s'ouvrira le 9 novembre. Là encore, la ténacité des grévistes et la mobilisation de la CGT auront payé.
Négociatrice du protocole de fin de conflit avec la DRH du groupe Bourdoncle, Céline Carlen, secrétaire de l'US-CGT Commerce Paris, se dit satisfaite de l'issue de cette belle lutte : « La victoire tient essentiellement au courage des salariés qui à aucun moment n'ont cédé aux intimidations ». Seul bémol : les procédures de licenciement engagées par la direction, en amont de la grève, contre deux salariés, dont celui qui avait réclamé les élections, n'ont pas pu être suspendues. « Leurs dossiers sont aux mains de nos avocats, le combat pour leur réintégration continue, nous restons déterminés à le gagner », assure Céline Carlen.
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