28 novembre 2018 | Mise à jour le 4 décembre 2018
La CGT a lancé mardi une consultation nationale auprès des femmes, syndiquées ou pas, en emploi ou non, pour connaître leurs attentes vis-à-vis de la CGT en terme d’égalité hommes-femmes et comprendre les raisons pour lesquelles elles ne prennent pas de responsabilités.
« Du chemin reste à parcourir pour que l’égalité femmes-hommes soit intégrée de façon à la fois spécifique et transversale à l’ensemble du travail syndical et qu’au sein de la CGT les femmes prennent toute leur place, notamment en accédant aux instances de direction des organisations (syndicats, fédérations et unions départementales)« , écrit la CGT.
Cette consultation, sur la base du volontariat, permettra de savoir si les femmes ont rencontré des difficultés dans leur vie professionnelle en tant que femmes (discriminations au travail, harcèlement, violences, etc.) et dans l’articulation entre leur travail et leur vie personnelle; si l’égalité entre les femmes et les hommes est une question importante pour elles; leur demander également leur avis sur les propositions de la CGT pour l’égalité; comprendre, enfin, pourquoi elles n’ont pas fait le choix de se syndiquer.
Identifier les freins à la syndicalisation et à la prise de responsabilités
Pour les femmes syndiquées à la CGT, la confédération veut « repérer les difficultés rencontrées dans leur engagement syndical qui constitue souvent un troisième temps +contraint+ de leur vie, en plus du temps professionnel et familial. La confédération souhaite également comprendre pourquoi elles ne prennent pas davantage de responsabilités syndicales (sur leur lieu de travail, dans leur syndicat, dans leur fédération et en territoire) et identifier des leviers pour leur permettre de prendre toute leur place dans la CGT« .
Les résultats de cette consultation anonyme seront présentés le 7 février 2019. Ouverte jusqu’au 7 janvier 2019, elle est disponible sur www.consultation-femmes-cgt.fr.
La CGT a été la première organisation syndicale à imposer la première une règle de parité au sein de son instance dirigeante, dès 1999. Elle a été suivie en 2015 par la CFDT. Force ouvrière, la CFE-CGC et la CFTC refusent toute idée de quota.