A la PJJ, la colère continue de répondre au mépris
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Depuis 2008, la société française de développement Socfin-KCD, filiale du groupe Bolloré s'est installée sur les terres villageoises du district de Pech Chreada (province de Mondulkiri), au Cambodge. Elle y exploite une plantation de caoutchouc. Mais les habitants considèrent que l'exploitation menace à la fois leurs terres, leurs maisons, ainsi que leurs traditions et leurs lieux sacrés.
Au moins 640 familles seraient concernées, alors que la société a obtenu une concession sur plus de 2000 hectares. Les villageois ont décidé de se tourner vers la justice.
Faute de solution judiciaire au Cambodge, les habitants ont saisi la justice en France contre Bolloré. Onze personnes — dont une avocate — devaient venir témoigner en février au tribunal de Nanterre qui les a convoqués. Mais l'ambassade de France à Phnom Penh refuse leur demande de visa.
Chacun a droit à un procès équitable : c'est ce que précise l'article 6 de la Convention européenne des droits de l'Homme. En s'appuyant sur cette Convention, la CGT réclame que des visas soient enfin accordés aux plaignants.
Pour qu'un procès équitable puisse avoir lieu, sa date a été repoussée à octobre 2019.
En attendant, Socfin-KCD continue d'exploiter les terres des villageois. Et une question se pose : qui a décidé, et au nom de quels intérêts, de leur refuser ces visas ?
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