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CONVENTION COLLECTIVE

La restauration ferroviaire dans la tourmente

25 avril 2019 | Mise à jour le 26 avril 2019
Par | Photo(s) : Riccardo Milani/ Hans Lucas
La restauration ferroviaire dans la tourmente

Rassemblement devant la Direction générale du travail contre la fusion des conventions collectives. Paris, 25 avril 2019.

A l’appel des organisations représentatives du secteur : CGT, CFDT, FO et Sud Rail, 400 personnes se sont rassemblées devant la Direction générale du Travail  jeudi 25 avril 2019 pour dénoncer le projet du gouvernement de fusionner la convention collective de la restauration ferroviaire à celle du personnel des entreprises de restauration de collectivités.

Une réforme qui, si elle était adoptée, toucherait environ 4000 personnes. En première ligne, les salariés prestataires de services. Aujourd'hui, grâce à la convention collective de la restauration ferroviaire, ces salariés de la sous-traitance bénéficient d'un statut équivalent à celui des contractuels de la SNCF.

Cette convention garantit un minimum de protection sociale aux salariés du secteur et elle est plus adaptée à l'exploitation ferroviaire. En effet, au même titre que les salariés de la SNCF, leurs métiers impliquent de travailler en horaires atypiques, du travail de nuit, potentiellement générateurs de problèmes de santé.

En 2016, un rapport publié par l'ANSES démontrait les multiples conséquences sur la santé des horaires décalés. L'exposition répétée aux vibrations est génératrice de troubles musculosquelettiques.

Le changement de convention aurait de graves répercussions sur leurs conditions d'emploi : le temps de travail, le treizième mois, les repos, les congés payés, la grille d'ancienneté, les indemnités de licenciement, etc.

La convention collective du personnel des entreprises de restauration que le gouvernement voudrait imposer à ces salariés, correspond à celle des agents administratifs qui exercent dans les cantines. Ceux-ci ne dépendent donc d'aucun plan de circulation des trains, ni d'horaires décalés, ne font aucun découché, leurs amplitudes de travail ne sont pas tributaires du trafic ferroviaire…

Incorporer la restauration ferroviaire à cette convention est une aberration. Les syndicats réclament le rattachement de la convention collective nationale de la restauration ferroviaire à celle de la branche ferroviaire.