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La délégation CGT composée de Philippe Martinez, Catherine Perret, Sandrine Mourey et Régis Mezzasalma, au sortir de sa rencontre avec le Premier ministre, à Matignon, le vendredi 6 septembre.
« Ça nous parait difficile de pouvoir influer sur la prochaine loi, alors que nous avons déjà discuté pendant dix-huit mois et qu’aucune proposition de la CGT n'a été retenue. » Ce constat lapidaire émane de Philippe Martinez, qui a pris la tête de la délégation CGT reçue le vendredi 6 septembre par le Premier ministre, à Matignon. Lequel voulait évoquer la réforme des retraites, et qualifier les « consultations » organisées par le gouvernement pour tenter de mieux « vendre » sa réforme.
Le Premier ministre, Édouard Philippe, le haut-commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye, ainsi que la ministre des Solidarités, Agnès Buzyn, reçoivent en effet, depuis jeudi, les partenaires sociaux pour entamer une nouvelle concertation sur la réforme des retraites. Mais uniquement sur la base du rapport remis le 18 juillet dernier par M. Delevoye. Un texte qui préconise de mettre en place un système par points remplaçant les 42 régimes existants, et un âge de départ à 64 ans pour bénéficier d’une retraite à taux plein.
En plus de ces rencontres avec les syndicats, l'exécutif a indiqué son souhait de débattre « directement » avec les citoyens sur cette réforme. Un peu à la manière du « grand débat » propulsé par Emmanuel Macron en début d’année, face à la crise des « gilets jaunes »; en réduisant toutefois la voilure. Reste la méthode : « Un débat, ce n’est pas quelqu’un debout, même avec les manches de chemise retroussées, qui explique à son auditoire ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire », a ironisé Philippe Martinez.
Pour replacer la consultation dans la longue lignée des précédents choix opérés par les gouvernements précédents, Philippe Martinez a aussi indiqué : « Nous sommes attachés au système de retraites tel qu’il existe aujourd’hui, et il doit rester à la base. Mais le problème des réformes des retraites menées par les gouvernements successifs – dont un, celui de François Fillon, dans lequel figurait M. Jean-Paul Delevoye – c’est qu’elles ont contribué à casser le système. Il faut revenir en arrière sur un certain nombre de points et prendre en compte le monde du travail tel qu’il est organisé aujourd’hui. »
En effet, outre les propositions pour défendre un système solidaire, par répartition et sans baisse des pensions, la CGT invite également l’exécutif à repenser le système avec le monde du travail actuel, en y intégrant les nécessaires contributions des Gafam et des entreprises du numérique. À commencer par les plateformes qui ont recours à l’autoentrepreneuriat. L’organisation syndicale souhaite intégrer également à la réflexion les études que les salariés ont pu mener sur le sujet.
Pointant encore la nécessité de penser les recettes pour réfléchir sérieusement à la question des retraites, le secrétaire général de la CGT a rappelé que « les femmes restent toujours moins payées que les hommes, alors que l’égalité femmes-hommes a été déclarée grande cause du quinquennat… »
Sandrine Mourey, présente au sein de la délégation CGT qui s’est rendue à Matignon le 6 septembre – avec Philippe Martinez, Catherine Perret et Régis Mezzasalma –, a répondu aux questions de la NVO. Membre de la commission exécutive confédérale, elle nous a indiqué le contenu des échanges avec le Premier ministre, avant de revenir sur les propositions formulées par la délégation CGT et sur les suites à donner à cette consultation en trompe-l'œil.
« Le Premier ministre a une mission, c’est de changer le système de retraites par répartition que nous connaissons aujourd’hui, et nous avons peu d’illusions », finit par constater Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT. Le Premier ministre a indiqué quant à lui qu'il s’exprimera au cours de la semaine du 9 au 15 septembre sur ces différentes consultations avec les syndicats, et sur la suite du calendrier de la réforme.

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