En France, le chômage (calculé selon les règles du BIT) touche désormais 9 % de la population active, soit 2.7 millions de personnes, en hausse de 628 000 personnes au cours du troisième trimestre 2020.
D’après les calculs de l’Insee, la barre symbolique des 10 % de taux de chômage pourrait bientôt être franchie, cette « tempête sur l'emploi » ne faisant que commencer à déferler. En effet, si la période étudiée fait suite à la première séquence de confinement-déconfinement, elle se situe juste avant le re-confinement de novembre qui a remis à l’arrêt total ou partiel de nombreux secteurs économiques.
Des plans massifs de suppressions d'emploi à venir
Déjà été très affectés par le premier confinement, ces secteurs (hôtellerie-restauration, commerces, BTP, industrie..) prévoient des plans massifs de suppressions d'emploi qui se traduiront mécaniquement par de nouvelles augmentations du nombre d’inscrits à Pôle Emploi d’ici la fin du 4ème trimestre et au-delà, en 2021.
En dépit des plans de soutien et de relance de l’activité déployés par le gouvernement, la dégradation du marché du travail devrait donc se poursuivre, voire s’accentuer dans les mois à venir. En particulier lorsque, par effet cumul, les restructuration dans l’industrie auront produit tous leurs impacts collatéraux sur les secteurs voisins (TPE, PME, Intérim, services, commerces, etc).
10 % des PME-ETI envisagent de réduire leurs effectifs
Cette projection est confirmée par l’Observatoire des PME-ETI*/Banque Palatine-Challenges qui, dans son baromètre sur les prévisions d'emploi à six mois, anticipe un « sombre avenir » (- 4 points ) pour le marché du travail du fait, notamment, que 10 % des dirigeants d’entreprises projettent de réduire leurs effectifs, contre 6 % seulement qui envisagent de les préserver ou de les augmenter.
* Établissements de taille intermédiaire