Mumia Abou Jamal en danger de mort
En prison depuis 40 ans en Pennsylvanie (Etats-Unis) dont 30 passés dans le couloir de la mort, Mumia Abou Jamal aura 67 ans en avril prochain. Accusé du meurtre d'un policier... Lire la suite
Peu connu pour son engagement social, c'est l'un des 28 États américains où sont appliquées les mal nommées lois de « droit au travail », lesquelles encouragent en gros à la non syndicalisation des salariés et, in fine, à des salaires négociés à la baisse avec une protection elle aussi limitée, l'Alabama est en train de vivre une petite révolution.
C'est que, depuis lundi 8 février, les quelque 5 800 employés de l'entrepôt d'Amazon situé à Bessemer, dans la banlieue de Birmingham, métropole la plus importante de l'État, peuvent voter et se prononcer en faveur de leur rattachement à un syndicat. Une première pour les employés américains de ce groupe qui vient un peu contredire les propos de la porte-parole de la plate-forme de distribution assurant encore récemment que « nos employés choisissent de travailler pour nous parce que nous offrons les meilleurs jobs, la meilleure paie et les meilleurs avantages disponibles ».
Son de cloche un peu différent de celui entendu auprès des salariés de ce site tout juste ouvert en mars 2020, alors que commençait la pandémie de Covid-19 aux États-Unis. Manque d'organisation, harcèlement de l'encadrement, déplacements trop longs pour aller d'une partie à l'autre de l'entrepôt, pas de dialogue social, pièces de repos à l'accès limité à 6 personnes pour cause de Covid [pour 5 800 personnes réparties sur 4 étages, ndlr], heures supplémentaires qui peuvent se rajouter, protection sanitaire limitée, personnes virées pour cause de maladie, mal-être généralisé… les problèmes n'ont en effet pas tardé à surgir. Poussant les salariés à se tourner vers les syndicats.
« Amazon doit faire beaucoup mieux pour protéger ses employés », plaide Stuart Appelbaum, président du Retail, Wholesale and Department Store Union (RWDSU), syndicat américain regroupant les salariés du secteur de la distribution auquel devraient être rattachés ceux d'Amazon. « Ce n'est pas qu'Amazon ne puisse pas se le permettre. Amazon ne le veut pas et ne respecte pas son obligation d'assurer un lieu de travail sûr à ses employés. Cela doit changer. »
Plus facile à dire qu'à faire cependant dans ce pays où, pour créer une section syndicale, il faut d'abord obtenir l'aval de la Commission nationale des relations au travail (NLRB), laquelle ne permettra d'organiser des élections professionnelles que si au moins 30 % des salariés soutiennent cette demande. Sans oublier les bâtons dans les roues, et c'est un euphémisme, la pression, y compris dans les toilettes, que ne se gênent pas d'exercer l'encadrement du site alabamien de l'enseigne au sourire. À l'instar de la demande d'annulation de cette consultation rejetée par la NLRB quelques jours avant le début du vote.
« L'indifférence criante d'Amazon pour la santé et la sécurité de sa propre main-d'œuvre est ici encore une fois démontrée », insiste Stuart Appelbaum. « Il est grand temps qu'Amazon respecte ses employés et leurs permette d'exprimer leur choix sans intimidation ni interférence. » Choix dont le résultat, même s'il ne fait guère de doute, ne sera connu qu'après le 29 mars prochain, quand la consultation aura pris fin.
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