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MOYENS SYNDICAUX

Maison des syndicats de l'Essonne: Le Conseil départemental joue la carte du pourrissement

24 février 2021 | Mise à jour le 25 février 2021
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En 2017, face à la mobilisation des syndicats, le président du conseil départemental avait dû renoncer à transférer les sept organisations dans les locaux du SDIS. Mais sans renoncer à les expulser, d'une manière ou d'une autre, de la maison qu'ils occupent depuis 1983, reconnue « d'utilité publique ».

Malgré leurs nombreuses mobilisations pour préserver la maison des syndicats historique, reconnue d'utilité publique, les sept organisations essonniennes (CGT-CFE-CGC-FO-CFTC-CFDT-Unsa-FSU) sont toujours menacées d'expulsion des locaux du 12 Place des Terrasses de l'Agora, à Évry.

L'épée de Damoclès qui pèse sur elles depuis 2016 est tenue d'une main ferme par le président du Conseil départemental, François Durovray, que les syndicats soupçonnent de poursuivre un projet de spéculation immobilière.

Après avoir échoué, en 2017, à transférer les syndicats dans les locaux du SDIS – excentrés, loin des bassins d'emploi, des transports et inappropriés à l'accueil du public – l'édile a alors joué la carte du pourrissement… des locaux, et de leurs moyens de fonctionnement.

Ultimatum : trois mois avant fermeture

Une stratégie en trois temps, qui atteint aujourd'hui sa dernière étape : un avis défavorable à la poursuite de l'activité qui vient d'être rendu par la commission de sécurité communale d'Évry laquelle, après visite des locaux, vient de prononcer cet ultimatum : trois mois de délais pour la mise en conformité des locaux, avant leur fermeture.

Seulement voilà, cette mise en conformité, qui suppose divers travaux d'entretien et de réparation, relève de la responsabilité exclusive du propriétaire – le Conseil départemental – et non des occupants du bâtiment. Or, malgré les nombreuses sollicitations, demandes de rencontres et de concertations-négociations avec les services du Conseil départemental, les syndicats se heurtent depuis des années à un mur de silence.

Ainsi, depuis 2017, aucun des travaux qui devaient être entrepris n'a été réalisé et aucune réponse n'a été donnée aux divers courriers des syndicats interpelant le propriétaire. « La dernière fois que nous avons pu échanger, en 2017, le Conseil départemental a voulu conditionner la réalisation des travaux à notre acceptation d'être réaffectés dans les locaux du SDIS, ce qui a provoqué une levée de boucliers de tous les syndicats », rappelle Ollivier Champetier, le secrétaire général de la CGT 91.

Des dégradations structurelles et fonctionnelles

Depuis, la dégradation de la structure (fuites et infiltration d'eau, salpêtre, moisissures, présence d'amiante, etc.) s'est fatalement aggravée. Pire, elle se cumule désormais à la dégradation des moyens de fonctionnement de l'établissement : le retrait du gardien assermenté qui était logé sur place et le non-remplacement de l'agent d'accueil, suite à son départ en retraite. « Dans ces conditions, il y a en effet matière à considérer que l'immeuble ne serait plus apte à recevoir du public et à nous mettre dos au mur », ironise Ollivier Champetier.

Quoi qu'il en soit des intentions ou des putatifs projets immobiliers du Conseil départemental, l'intersyndicale de l'Essonne reste déterminée à sauver la maison qu'elle occupe depuis 1983 et qui jouit, en effet, d'une situation géographique idéale : aux portes de l'immense centre commercial de l'Agora et à la sortie de la gare RER et bus d'Évry-Courcouronnes Centre d'où affluent quotidiennement, de part et d'autre, des milliers de salariés.

L'intersyndicale à l'offensive pour sauver la maison

Après avoir alerté pour la énième fois, et le président du Conseil départemental, et le préfet de l'Essonne pour exiger le maintien de l'ouverture de la maison des syndicats et pour obtenir enfin des réponses concrètes et rapides à la mise en demeure, l'intersyndicale essonnienne a repris le chemin de la bataille. Premier temps fort, le 3 mars, avec une conférence de presse au sein de la salle des congrès. L'occasion de faire toute la lumière sur ce dossier et de présenter le calendrier d'actions et de luttes programmées par l'intersyndicale.

Bataille pour sauver la maison des syndicats de l’Essonne

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