La chocolaterie Poulain menacée de fermeture
L'usine de chocolat Poulain, située près de Blois (Loir et Cher), risque d'être fermée d'ici la fin de l'année 2024. 109 emplois sont menacés. Le comité social et... Lire la suite
« Lors des premières réunions sur les NAO [24-25 février, NDLR], la direction ne nous a proposé que 0,9 puis, dans un deuxième temps 1 % d'augmentation. Aujourd'hui [11 mars, NDLR], ils sont montés à 1,5 %. Soit une quinzaine d'euros pour les plus bas salaires chez nous ! » Bien loin du compte selon Christophe Richter, délégué syndical Bel sur le site d'Évron, dans la Mayenne, qui rappelle que, à l'opposé de beaucoup de secteurs touchés par la pandémie liée à la Covid-19, celui de l'agroalimentaire se porte plutôt bien.
« Les chiffres sont bons. Le groupe a dégagé 70 millions d'euros de capitaux propres et dispose aujourd'hui d'un trésor de guerre de quasiment 3 milliards d'euros. » Des bons résultats qui n'auraient pas été possibles sans « les efforts » des salariés. « On a augmenté les tonnages de 16 %, demandé aux gens de faire des samedis. En ce moment, des équipes de weekend sont en route et travaillent en 2 × 12 heures. Les gars sont usés. Souvent en sous-effectif. Les départs en retraite ne sont pas compensés. On leur demande d'être toujours plus disponibles, plus flexibles et il n'y a pas la reconnaissance au bout ! Le 1 % c'est la petite goutte de trop », ne peut que constater Christophe.
Cette « juste récompense sur les salaires » attendue, « 120 euros brut mensuels pour tous », pour la CGT, n'est pas la seule revendication des salariés du fromager industriel à qui l'on doit des produits comme BabyBel, La Vache qui rit, Kiri ou encore Boursin.
« Sur le site d'Évron, on est quand même à 106 intérimaires de moyenne mensuelle pour 570 salariés en CDI tous collèges confondus, soit un taux de précarité de plus 20 % si l'on tient compte du fait que ces intérimaires entrent principalement dans le collège employés-ouvriers. Il faut résorber cette précarité et embaucher », plaide le responsable syndical.
Des demandes qui, pour l'instant, restent sans réponses. « Aujourd'hui, on est dans l'impasse. La direction ne veut pas lâcher. Mais les syndicats non plus. »
Fin de non-recevoir de la direction que les salariés ont tenté de forcer lundi 8 mars, lorsque, sur le site d'Évron, en Mayenne, mais aussi dans d'autres usines du groupe, à Sablé-sur-Sarthe, dans la Sarthe, Dole et Lons-le-Saunier, toutes deux dans le Jura, les salariés ont débrayé.
« 70 % des salariés de l'usine d'Évron étaient présents pour cette journée et ça a très bien marché sur les autres sites aussi », se réjouit Christophe, pointant au passage du doigt le fait que cet arrêt des ateliers pour une journée n'a pas été sans conséquence pour le groupe.
« Environ 1,6 million de fromages n'ont pas été produits, cela représente quand même des pertes sèches. » Et de prévenir. « S'il n'y a pas de meilleure proposition de la direction, de nouveaux débrayages sont possibles. »
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