Conférence sociale : tout ça pour ça !
Très attendue par les Français, la journée d’échanges et de réflexions voulue par l’Élysée autour des rémunérations et du pouvoir d’achat s’est révélée «... Lire la suite
« Nous sommes en première ligne auprès des plus fragiles et dans l'attente d'une reconnaissance de nos métiers essentiels et indispensables au maintien quotidien du lien social », explique Estelle Pin de la CGT (négociatrice de branche et référente du collectif de l'aide à domicile). Les quelque 226 500 salariés (dont 95 % de femmes) n'ont pourtant bénéficié « d'aucune revalorisation de salaire depuis 2008 et ne veulent plus d'effets d'annonce et de grandes promesses sans lendemain ». Elles sont comme beaucoup de salariés de la première ligne à avoir poursuivi leur activité dans des conditions difficiles depuis le début de la pandémie.
Estelle Pin dit cependant n'avoir « aucune nouvelle » des services d'Élisabeth Borne, la ministre du Travail depuis que la CGT a adhéré à cette extension de l'avenant 43 de la convention collective. Or cette extension aurait pour effet selon la CGT d'augmenter les salaires de 15 à 20 % en moyenne ce qui constituerait une « reconnaissance minimum des métiers des missions de service public exercées par les salariés à statut privé de cette branche professionnelle ».
La CGT exige donc à la fois l'agrément ministériel de ce texte, mais aussi un financement pérenne de la perte d'autonomie pris en charge par la Sécurité sociale et basé sur les cotisations sociales pour une égalité de traitement des bénéficiaires comme des salariés de du secteur. Elle réclame également un « tarif unitaire sur tout le territoire national pour la prise en charge de l'APA (allocation pour l'autonomie) et la prestation compensatoire du handicap », afin de ne pas laisser ces prestations au bon vouloir du financement des départements. Enfin la CGT exige « l'amélioration des salaires et des conditions de travail pour tous les salariés qui exercent dans les métiers du lien et de l'accompagnement », c'est-à-dire les travailleuses du « Care » (le prendre soin) grandes oubliées des promesses macronistes.
Très attendue par les Français, la journée d’échanges et de réflexions voulue par l’Élysée autour des rémunérations et du pouvoir d’achat s’est révélée «... Lire la suite
Plus de quatre mois après la dernière manifestation contre la réforme des retraites, les syndicats entament une nouvelle séquence avec le gouvernement lors de la conférence... Lire la suite