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SALAIRE

Aides à domicile : 226 500 salariés en mal d'augmentation

16 juin 2021 | Mise à jour le 16 juin 2021
Par | Photo(s) : Mychèle Daniau / AFP
Aides à domicile : 226 500 salariés en mal d'augmentation

C’est fin mai que le ministère du Travail devait agréer une extension d’un avenant de la convention collective qui couvre les salariées de l’aide à domicile employées par le secteur associatif à but non lucratif. Nous sommes mi-juin et la CGT qui a adhéré à cet avenant s’impatiente car des hausses de salaires doivent en découler.

« Nous sommes en première ligne auprès des plus fragiles et dans l'attente d'une reconnaissance de nos métiers essentiels et indispensables au maintien quotidien du lien social », explique Estelle Pin de la CGT (négociatrice de branche et référente du collectif de l'aide à domicile). Les quelque 226 500 salariés (dont 95 % de femmes) n'ont pourtant bénéficié « d'aucune revalorisation de salaire depuis 2008 et ne veulent plus d'effets d'annonce et de grandes promesses sans lendemain ». Elles sont comme beaucoup de salariés de la première ligne à avoir poursuivi leur activité dans des conditions difficiles depuis le début de la pandémie.

15 à 20 % d'augmentation en moyenne

Estelle Pin dit cependant n'avoir « aucune nouvelle » des services d'Élisabeth Borne, la ministre du Travail depuis que la CGT a adhéré à cette extension de l'avenant 43 de la convention collective. Or cette extension aurait pour effet selon la CGT d'augmenter les salaires de 15 à 20 % en moyenne ce qui constituerait une « reconnaissance minimum des métiers des missions de service public exercées par les salariés à statut privé de cette branche professionnelle ».

Aux petits soins et maltraités

Améliorer les conditions de travail

La CGT exige donc à la fois l'agrément ministériel de ce texte, mais aussi un financement pérenne de la perte d'autonomie pris en charge par la Sécurité sociale et basé sur les cotisations sociales pour une égalité de traitement des bénéficiaires comme des salariés de du secteur. Elle réclame également un « tarif unitaire sur tout le territoire national pour la prise en charge de l'APA (allocation pour l'autonomie) et la prestation compensatoire du handicap », afin de ne pas laisser ces prestations au bon vouloir du financement des départements. Enfin la CGT exige « l'amélioration des salaires et des conditions de travail pour tous les salariés qui exercent dans les métiers du lien et de l'accompagnement », c'est-à-dire les travailleuses du « Care » (le prendre soin) grandes oubliées des promesses macronistes.

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