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Éducation nationale

Après le jeudi noir de l’Éducation nationale, premiers bougés du gouvernement

14 janvier 2022 | Mise à jour le 17 janvier 2022
Par | Photo(s) : Bapoushoo
Après le jeudi noir de l’Éducation nationale, premiers bougés du gouvernement

Manifestation Education nationale, Paris 13 janvier 2022

Exaspérés par la gestion calamiteuse de la pandémie en milieu scolaire qui s’ajoute à des années d’austérité, les personnels de l’Éducation nationale étaient en grève, jeudi 13 janvier, afin de forcer la main du gouvernement et faire entendre leurs revendications. Pari réussi.
Reçus en réunion de crise par le gouvernement, à l’issue de la manifestation, les syndicats ont obtenu 5 millions de masques FFP2 pour les personnels de l’éducation; la promesse de recrutement de 3 300 contractuels et, pour les remplacement des enseignants absents, le recours aux listes complémentaires (candidats ayant réussi le concours mais qui ne n’ont pas été recrutés), une demande de longue date des syndicats d’enseignants.
Autres revendications entendues sur le fond: le report des évaluations de mi-CP qui devaient commencer la semaine prochaine et – mais cela reste à confirmer – le report des épreuves de spécialités du BAC qui devaient se dérouler en mars. Sur la forme, les syndicats ont obtenu la promesse d’un changement de méthode dans le dialogue social avec le ministère de l’Éducation nationale, à raison de deux réunions mensuelles.
Se déclarant satisfaits de ces premières réponses à leurs principales revendications, les syndicats reçus hier par Jean Castex attendent à présent que les paroles se traduisent en actes. Ils se réuniront ce vendredi soir 14 janvier pour débattre des suites à donner à leur mobilisation.

Tous unis dans un même combat

Exaspérés par la valse de protocoles sanitaires liés au Covid, les enseignants et personnels éducatifs, ont envahi les rues des principales villes de France, jeudi 13 janvier. Une manifestation historique, tant par son ampleur (75 % de gréviste à l’école, 62 % dans les lycées et collèges) que par sa diversité, avec des cortèges qui ont réuni des milliers d’enseignants, d’assistants d’éducation, d’infirmières et de médecins scolaires, d’associations de parents d’élèves et, fait rarissime, de chefs d’établissements et inspecteurs académiques. Tous unis dans un même combat: obtenir enfin les moyens nécessaires à l’Éducation nationale afin qu’elle puisse remplir ses missions d’éducation des jeunes générations et ce, aussi bien pendant que hors des temps de crise sanitaire.
Reçus en réunion de crise pendant 3h30 par le Premier ministre, Jean Castex, en présence d’Olivier Véran pour le volet santé et de Jean-Michel Blanquer pour l’Éducation nationale, les syndicats ont pu, enfin, présenter des revendications unitaires qui ne souffrent plus les manœuvres dilatoires. La dernière en date, « On ne fait pas grève contre un virus », (réponse du ministre Blanquer aux syndicats d’enseignants à la veille de la manifestation) n’avait d’ailleurs fait qu’attiser le ras-le-bol généralisé des personnels éducatifs qui s’est exprimé hier et qui va bien au-delà du seul volet « sanitaire » de la crise de l’école.
Dans un communiqué publié au soir du 13 janvier, la CGT Éduc’Action assure qu’elle « militera dans le champ de l'Éducation pour qu'il existe un prolongement national très rapidement à cette journée. Elle appelle donc tous les personnels à se réunir pour débattre des suites de cette mobilisation, y compris la reconduction et soutiendra toutes les mobilisations. «