Une journée d'action pour les libertés syndicales
Ce jeudi 1er juin, des camarades de La Creuse, de l'Allier de la Haute-Loire, de la Haute-Vienne, du Puy de Dôme, d'Isère ainsi que des militants des syndicats local FO, FSU,... Lire la suite
D'emblée, le préciser : la CGT n'était pas invitée à cette réunion du 13 janvier organisée par la mairie de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), laquelle avait pris soin d'y convier l'agence régionale de santé (ARS) afin de se mettre au diapason sur les conditions d'une éventuelle reprise de la clinique Vauban par une sous-filiale du groupe Orpea. Fervent soutien des ex-salariés de la clinique durant le conflit social de 2023 – qui s'était soldé par un placement en redressement judiciaire – la CGT 93 portait et continue de porter un projet de réouverture d'activités essentielles (maternité, chirurgie, obstétrique, consultations non-programmées…) soutenu et approuvé par l'hôpital public de Montfermeil/Ballanger. Seulement voilà, mairie et autorités de santé n'en veulent toujours pas. C'est donc à ce titre que les militants de la CGT 93 et les personnels de la clinique Vauban, avec leur premier soutien syndical, Kamel Brahmi, auraient eu l'outrecuidance de se pointer devant l'hôtel de ville de Livry-Gargan, lundi 13 janvier, au moment où s'amorçaient les discussions entre la mairie et l'ARS.
Lorsque les manifestants ont tenté de pénétrer dans la mairie, Kamel Brahmi a été soudainement et violemment interpellé tour à tour par la police municipale, puis par la police nationale qui l'a arrêté, menotté et placé en garde à vue, avant de devoir le relâcher vers 23 heures. Soulignons qu'en à peine neuf mois, Kamel Brahmi, aura essuyé deux arrestations successives : la première date d'avril 2024. Les faits s'inscrivent dans le contexte de l'inauguration du centre aquatique olympique de Saint-Denis sur fond de mobilisations en faveur de l'Education nationale pour réclamer un plan d'urgence pour la Seine-Saint-Denis. Accusé d'outrage pour avoir dit « c'est dur de se faire nasser sous la pluie », il avait été arrêté et placé en garde à vue.
Mais avant cela, en 2019, le prédécesseur de Kamel Brahmi, Hervé Ossant, avait lui-même fait l'objet d'une répression policière et d'une arrestation arbitraire survenue dans un contexte similaire : un rassemblement pacifique et même très « bon enfant » devant la préfecture de Seine-Saint-Denis pour réclamer des moyens pour les services publics. Alors qu'il tenait en mains une banderole, l'ex-secrétaire général de la CGT 93 avait été brutalement interpellé par les forces de l'ordre qui l'avaient placé en garde à vue pour « violence contre agent dépositaire de l'autorité publique ». A l'appui de vidéos démontrant son innocence, Hervé Ossant avait été relaxé par la justice en 2021. Mais il avait dû porter plainte contre les policiers pour dénonciation calomnieuse. Informée de cette énième tentative de criminalisation de l'action syndicale infligée à Kamel Brahmi et par-delà, à toute la CGT, sa secrétaire générale, Sophie Binet, s'est immédiatement exprimée sur son compte X (ex-Twitter), en ces termes : « La répression syndicale doit cesser, Kamel Brahmi doit être relâché immédiatement. » C'est désormais chose faite. Jusqu'au prochain round ?
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