Le fascisme ne passera pas ?
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« De génération en génération, nous sommes tous des passeurs de vie, d'histoire et d'identité », résume l'auteur. Mais souvent, lorsque la douleur de l'exil est trop forte, la transmission s'interrompt, brisant le fil ténu de la mémoire familiale.
Ainsi, les Alessandra n'ont transmis à Joël, né à Marseille en 1967, que quelques photos jaunies et un peu de la colère de leur déracinement. Celui-ci redoutera longtemps de se confronter à un passé qui pourrait lui révéler que ses ancêtres furent des colons racistes, esclavagistes ou proches de l'OAS…
Lorsqu'il débarque à Constantine, peu après l'assassinat d'Hervé Gourdel par « Les soldats du califat », Joël Alessandra est rapidement pris en charge par l'hospitalité locale. Il va ainsi pouvoir mettre ses pas dans ceux de ses ancêtres dont les traces sont nombreuses dans la ville et dans les mémoires. Renouant avec ce passé plus riche qu'il n'aurait pu le supposer, l'auteur découvre aussi plus d'un siècle de l'histoire contemporaine d'une Algérie contrastée dont il restitue, dans un style graphique très proche des carnettistes, toute la beauté et la générosité.
Préfacé par Benjamin Stora, un album superbe, aussi bien dans le fond que dans la forme.
« Petit-fils d'Algérie »,
de Joël Alessandra.
Editions Casterman. 128 p., 19 €.
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