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Victimes de la mode

31 octobre 2014 | Mise à jour le 10 avril 2017
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Victimes de la mode

Un an et demi après l'effondrement du Rana Plaza qui, à Dakha (Bangladesh) faisait 1 138 morts et deux mille blessés, malgré une forte mobilisation conjointe des ONG et des syndicats, l'indemnisation des victimes n'est que partielle, les dispositions en matière de responsabilité sociale des entreprises sont vagues et la proposition française de loi toujours pas inscrite à l'agenda parlementaire. En fin d’article, palmarès du prix Pinocchio récompensant » l’entreprise la moins éthique.

Avant 1980, la production textile au Bangladesh était uniquement artisanale. Aujourd'hui, elle emploie plus de quatre millions de personnes (sur cent-cinquante millions d'habitants), à 80 % des femmes. Curieusement, ça n'est pas du pays lui-même qu'est venue l'industrialisation et le développement effréné de ce secteur.

C'est en effet le conglomérat coréen Daewoo, à la recherche d'un moyen de contourner les quotas d'importation de textiles imposés par l'Europe et les USA à la Corée du Sud, qui s'associe à Desh Garments Ltd, la première entreprise textile de Dhaka dirigée par Noorul Quader, un ancien fonctionnaire. Le Bangladesh n'ayant pas de production textile n'était soumis à aucun quota… Cent trente employés de Desh Garments seront envoyés à Pusan (Corée) pour y apprendre les techniques de production, la Corée étant alors exportatrice de textiles à bas prix.

En 1980, Desh produit 43 000 chemises. Noorul Quader dénonce l'accord en 1981 et en 1987, Desh exporte 2,3 millions de pièces. La quasi-totalité des employés formés à Pusan auront alors quitté l'entreprise pour créer leur propre usine textile.

Le Bangladesh est devenu depuis le deuxième exportateur de textile après la Chine, bouleversant radicalement une société jusqu'alors essentiellement rurale. Pour autant, le Bangladesh reste l'un des pays les plus pauvres du monde. Au moment de l'effondrement du Rana Plaza, le salaire minimum du secteur est de trente-huit dollars par mois, mais la pauvreté du pays est telle que le secteur textile apparaît souvent comme une alternative « enviable » … et un moyen « d'émancipation » féminine dans une société très patriarcale. Il faut souligner que dans les autres secteurs industriels du pays, les tanneries, les chantiers navals, les briqueteries, les conditions de travail sont encore plus déplorables !


L'histoire de l'industrie textile actuelle au Bangladesh rappelle aux pays développés qu'eux aussi ont connu des conditions peu enviables au début de leur industrialisation… Mais aujourd'hui, plus personne ne peut ignorer les conditions dans lesquelles sont fabriqués le t-shirt pas cher, les chaussures à 10 € ou le jean low-cost. Ni n'est obligé de se précipiter sur le dernier produit « à la mode », les marques ayant choisi d'accélérer le rythme des collections afin d'engranger toujours plus de profits pour leurs actionnaires…

ONG, syndicats (dont la CGT), au niveau local ou mondial exercent une pression sur les élus et les entreprises, mais les consommateurs ont aussi individuellement leur mot à dire. Plus de 52 % des exportations textiles du Bangladesh sont en effet à destination européenne.

Dans le drame du Rana Plaza, les responsabilités sont multiples et de tous niveaux. Localement, l'association des entreprises du secteur de l'habillement, le gouvernement sont montrés du doigt, mais comme dans tout crime, c'est bien le commanditaire le plus grand criminel…

Les entreprises donneuses d'ordre sont bien les grandes bénéficiaires des conditions de travail indignes, des salaires misérables, de l'interdiction des syndicats et de l'absence d'inspection du travail.

De la même manière que la pratique de « l'optimisation fiscale » prive l'Etat français de 60 à 80 milliards d'euros (on comparera avec le déficit de la Sécurité sociale de 13,3 milliards d'euros en 2012), l'absence de règles internationales contraignantes pour stopper ce dumping multiplie les Rana Plaza dans le monde. Il existe à ce jour, peu d'outils pour lutter contre la criminalité économique, mais c'est un chantier qui nous concerne tous, car si ces outils ne sont pas universels, ils seront inefficaces.
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A lire : William Bourdon, « Face aux crimes du marché. Quels armes juridiques pour les citoyens ? » Suivi de 39 propositions, La Découverte, 2010.

 

L'INDEMNISATION DES VICTIMES

18 mois après l’effondrement du Rana Plaza  le 24 avril 2013, il manque encore 20 millions de dollars pour l'indemnisation complète et équitable des victimes et de leurs familles.

La marque Auchan est la dernière en date à avoir contribué au Fonds d'indemnisation. Elle a versé 1,5 millions de dollars, portant le montant total du fonds à un peu moins de 20 millions de dollars, soit un peu moins de la moitié de l'objectif des 40 millions de dollars nécessaire pour l'ensemble des victimes.

Le processus d'identification des personnes à indemniser et l'évaluation de leurs besoins est terminé. 2 849 demandes ont été reçues, qui concernent un total de 5 099 personnes au total (familles des victimes, personnes blessées et à charge). Pour tous les bénéficiaires des comptes bancaires ont été ouverts.

Début octobre, les 1 587 premiers bénéficiaires ont reçu des versements équivalant à environ 40% de l'indemnisation totale. Les 40 % d'indemnisation des 2 500 personnes restantes devraient être versées dans les prochaines semaines. Le reste du paiement sera versé lorsque davantage de fonds seront collectés.

PROJET DE LOI, SERPENT DE MER ?

A l'international, le concept de responsabilité sociale des entreprises (RSE), né dans les années 1960 et remis à l'ordre du jour lors du sommet de la Terre de Johannesburg en 2002 reste du domaine du « tout incitatif ».

En France, une plateforme réunissant société civile et élus a conçu un projet de loi établissant un lien juridique entre les «maisons mères», leurs filiales et sous-traitants. Simple transcription dans le droit français d'engagements pris par notre pays devant l'ONU et l'OCDE, elle a été initiée par la coalition inédite de huit grandes ONG, déposée par quatre groupes parlementaires et soutenue par les quatre principales organisations syndicales françaises.

Mais jusqu'à présent, les organisations patronales font obstacle à l'inscription de cette loi dans le calendrier parlementaire au nom de la compétitivité et, comme le précise Fabienne Cru-Montblanc, membre de la CE confédérale CGT en charge des questions de RSE « Le gouvernement s'attache à enterrer les projets de loi de certains de ses députés… »

Voir aussi : « Rana Plaza, qui est responsable ? in Le Peuple n° 1720 septembre 2014.

 

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S'HABILLER RESPONSABLE…

La mort de plus d'un millier de travailleurs du textile dans l'effondrement du Rana Plaza à Dakha (Bangladesh) n'est pas une fatalité.

 

Fanny Gallois, responsable des campagnes « Dignité au travail- secteur industriel » pour l'association « Peuples solidaires », soulignait en juin 2013, l'importance de l'action de chacun, dans les pays donneurs d'ordre.
NVO : De quelle manière agissez-vous dans les pays « consommateurs » pour « mondialiser les droits humains au travail » dans le secteur textile ?

Nous faisons de la sensibilisation en informant citoyens et consommateurs des conditions de travail de toutes les chaînes d'approvisionnement et de sous-traitance dans les pays de production. Pour le textile, ce sont l'Asie du sud-est, l'Amérique latine, l'Afrique. Les problèmes sont spécifiques selon les pays, mais le système est commun : l'irresponsabilité des multinationales qui font fabriquer les vêtements dans des pays à bas coût de main d'œuvre, à fiscalité intéressante où les syndicats sont inexistants ou très violemment réprimés. Aujourd'hui, le problème est celui de la sous-traitance « en cascade » qui dilue les responsabilités.

Au Rana Plaza, certaines entreprises ne savent même pas si elles sont présentes ou pas. Elles découvrent à l'occasion d'un tel événement et admettent –ou pas- qu'il y avait une production à leur nom, car ces usines ne figurent pas dans leurs dossiers. Cette sous-traitance sauvage pose un problème parce qu'en parallèle, la régulation et la législation n'avancent pas. Les états ne prennent pas la mesure de la puissance de ces multinationales dont le sens des responsabilités n'est pas proportionnel à la liberté d'action.

 
Comment, ici, le consommateur et le citoyen peuvent-ils peser concrètement pour plus d'éthique ?

Si un consommateur veut porter plainte contre une entreprise multinationale basée en France, ça n'est possible que pour les activités ayant eu lieu sur le territoire français. Mais citoyens et consommateurs peuvent participer grâce aux outils spécifiques que sont les « appels urgents ». Ce sont des campagnes de lettres, de courriels, ou les deux qui traitent de cas spécifiques très concrets –par exemple une usine qui a licencié abusivement tous les leaders syndicaux-. Ça permet de mieux suivre les actions et leurs résultats et de s'appuyer sur les victoires obtenues pour « faire tache d'huile » et donner des idées à d'autres usines, voire d'autres pays.

Ainsi, les sociétés civiles évoluent, les personnes prennent conscience de l'importance de se syndiquer et qu'elles ne sont pas seules, mais aussi soutenues au niveau international. Le processus est simple : relayer un message de protestation à la cible proposée. Pour chaque action, on a environ cinq mille signatures. Et ça a un véritable impact, quand une personne, désignée par son nom et son poste dans l'entreprise ciblée, reçoit en quelques jours plusieurs milliers de lettres ou courriels sur un cas précis… Il y a aussi l'action de sensibilisation des médias : l'image de marque de l'entreprise est en jeu.

On ne recourt que très exceptionnellement au boycott, qui ne sert pas les intérêts des travailleurs sur place, mais on invite des syndicalistes ou des représentants d'ONG locaux à témoigner des violations des droits, on les soutient dans leur organisation. Chacun, en France, peut aussi interpeller même les plus bas échelons de la chaîne de distribution et demander dans quelles conditions sont fabriqués les vêtements vendus. L'éducation en direction des plus jeunes est aussi à développer.


Comment s'organise la synergie avec le monde syndical ?

S'agissant de la défense des droits dans le secteur textile, la synergie au sein du collectif « Ethique sur l'étiquette », dont nous faisons partie, existe avec la CFDT qui s'est investie à tous les niveaux : appels urgents, salaire vital, grande distribution, etc. Le but est d'informer et de mettre en lien nos publics respectifs pour qu'ils travaillent ensemble en direction de différentes parties de la société qu'ils représentent. Avec la CGT, nous avons lancé des appels urgents en commun, pas seulement dans le textile, ce qui permet de toucher une population plus vaste et de diffuser ces idées à l'intérieur des entreprises, ce qui est fondamental et multiplie l'impact.

Nous avons par exemple agi d'une manière innovante, sur l'affaire Samsung en déposant une plainte avec Indecosa-CGT et l'association d'avocats Sherpa, contre Samsung pour publicité trompeuse car nous considérons mensongère sa communication sur « l'éthique » en regard des conditions de travail dans ses chaines de production en Chine.

Un travail qui a aussi été mené avec la CGT en général et dont nous attendons les résultats. Une catastrophe comme celle du Rana Plaza est l'occasion d'agir ensemble et d'influer sur le comportement des entreprises françaises et étrangères, mais aussi des autorités nationales pour que des mesures préventives soient prises.

On a réussi à faire signer un accord historique à plus de trente marques européennes et une marque française, pour la prévention des incendies et des problèmes de sécurité des bâtiments au Bangladesh, accord négocié avec les syndicats et les ONG et bien sûr les entreprises. C'est l'illustration parfaite de ce que peut obtenir la coordination entre syndicats et ONG.

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Interview de Amirul Haque Amin, Président de NGWF (Syndicat du Textile Bangladesh)

Venu en juin dernier participer au 10ème congrès de la Fédération CGT Textile-Habillement-Cuir, Amirul Haque Amin, Président de la Fédération nationale de l'habillement du Bangladesh (NGWF), organisation leader pour les droits des salarié-e-s du Rana Plaza, a signé une convention pour la mise en œuvre d'un projet de coopération entre la CGT, la NGWF et l'association Avenir social.

Dans un pays où les femmes représentent 85% des 3,6 millions travailleurs du textile, ce partenariat a pour objectif de soutenir les efforts de la NGWF pour permettre aux travailleuses du textile de mieux connaître leurs droits, de mieux les défendre et d'en conquérir de nouveaux, en prenant des responsabilités dans les syndicats.

La convention de partenariat rappelle que : « avoir des syndicats dans les usines avec des adhérent-e-s et dirigeant-e-s formé-e-s est la seule façon de s'assurer de la mise en œuvre des mesures de sécurité et de l'amélioration des conditions d'emploi et de travail. » Dix ateliers de formation d'une durée d'une journée chacun, auxquels participeront, au total, 300 travailleuses bangladaises du textile. La CGT souhaite ainsi apporter sa pierre à l'édifice qui permettra d'éviter que de nouvelles catastrophes comme celle de l'usine Rana Plaza ne se reproduisent.

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PEUPLES SOLIDAIRES/ACTION AID, LES AMIS DE LA TERRE ET LE CRID ONT DÉCERNÉ

LE 18/11/2014 LES PRIX PINOCCHIO DES ENTREPRISES LES MOINS ÉTHIQUES.

 

Paris, le 18 novembre 2014 – Après le lancement du vote public le 9 octobre dernier, Les Amis de la Terre, en partenariat avec Peuples Solidaires – ActionAid France et le Centre de Recherche et d’Information pour le Développement (CRID), ont mis fin au suspense lors de la cérémonie de remise des Prix Pinocchio ce soir à La Java (Paris) et ont annoncé les grands vainqueurs de l’édition 2014 :Shell, GDF Suez et Samsung (1).

Cette année, un nouveau record de participation a été atteint : plus de 61 000 votes au total, témoignant de l’indignation croissante des citoyens face aux graves impacts sociaux et environnementaux des activités de multinationales.

Shell remporte haut la main le Prix Pinocchio dans la catégorie « Une pour tous, tout pour moi » (2) avec 43 % des votes, pour la multiplication de ses projets de gaz de schiste dans le monde entier, sauf aux Pays-Bas, son pays d’origine, soumis à un moratoire.

Alors que cette multinationale, comme les autres grandes compagnies pétrolières, se targue de mener ses opérations en respectant des « principes ambitieux », la réalité constatée sur le terrain, notamment en Argentine et en Ukraine, est bien différente : absence de consultation des populations, puits dans une aire naturelle protégée et sur des terres agricoles, réservoirs d’eaux de forage toxiques à l’air libre, opacité financière, etc.

Dans la catégorie « Plus vert que vert » (3), GDF Suez reçoit le Prix Pinocchio avec 42 % des votes, pour ses « obligations vertes ». Au mois de mai dernier, ce géant énergétique français avait annoncé fièrement avoir émis la plus importante « obligation verte » jamais réalisée par une entreprise privée, récoltant 2,5 milliards d’euros auprès d’investisseurs privés pour financer soi-disant des projets énergétiques propres.

Mais quand on y regarde de plus près, aucun critère social et environnemental clair n’est associé à ces obligations « vertes », et l’entreprise n’a pas publié la liste des projets financés. Elle pourrait même utiliser cet argent pour des projets destructeurs tels que des grands barrages, comme celui de Jirau (Brésil) qu’elle a cité en exemple, et continue par ailleurs à investir lourdement dans les énergies fossiles.

Enfin, avec 40 % des votes, le Prix Pinocchio de la catégorie « Mains sales, poches pleines » (4) a été décerné à Samsung, pour les conditions de travail indignes dans les usines qui fabriquent ses produits en Chine : heures de travail excessives, salaires de misère, travail des enfants, etc. Malgré des enquêtes et interpellations répétées de la société civile, et le dépôt d’une plainte en France, ce leader de la high tech s’entête à nier ces accusations. L’entreprise devrait affronter la réalité et mettre en œuvre des mesures concrètes pour améliorer les conditions de travail des ouvriers et ouvrières chinoises, et mettre fin à ces violations de droits.

Dénonçant de nombreuses violations des droits des peuples et de l’environnement, les Prix Pinocchio ont gagné en importance depuis leur création en 2008, et contribuent à faire pression sur les entreprises pour qu’elles changent leurs pratiques. L’ampleur de l’événement et son rôle dans le débat public autour de la RSEE a cette année contraint l’ensemble des entreprises nominées à s’expliquer publiquement sur les faits dénoncés (5).
Juliette Renaud, chargée de campagne sur la Responsabilité sociale et environnementale des entreprises aux Amis de la Terre, commente : « Il y a un an tout juste nous nous félicitions du dépôt d’une proposition de loi sur le devoir de vigilance des multinationales, mais les pressions des lobbies maintiennent le gouvernement dans l’inaction, et cette loi n’a toujours pas été votée, ni même discutée au Parlement (6).

En opposant des faits concrets aux beaux discours des entreprises, les Prix Pinocchio montrent cette année encore que ces vides juridiques permettent aux entreprises d’agir en toute impunité en France et dans le monde ».

Pour Fanny Gallois, responsable des campagnes à Peuples Solidaires-ActionAid France, « Partout dans le monde, des femmes et des hommes se mobilisent pour faire valoir leurs droits et obtenir des conditions de vie et de travail dignes.

En dénonçant les abus des multinationales, les Prix Pinocchio se font l’écho de ces luttes et en appellent à la responsabilité de nos gouvernants : il est temps de tenir les multinationales responsables de leurs impacts négatifs ».

Selon Pascale Quivy, déléguée générale du CRID : « D’année en année, les citoyens de notre pays et d’ailleurs sont plus nombreux à participer au vote des prix Pinocchio.

Nos décideurs politiques et économiques devraient en tenir compte, les premiers en édictant des règles contraignantes pour les entreprises en matière de responsabilité sociale, environnementale et fiscale, les seconds en mettant tout en œuvre pour les appliquer, tant sur le territoire français que dans leurs investissements à l’étranger ».

Les Prix Pinocchio sont organisés en partenariat média avec Basta !, l’Observatoire des Multinationales et la Radio Monde Réel, qui ont publié des articles d’éclairage et des interviews sur chacun des nominés (7).

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(1) Au total, neuf entreprises étaient nominées. La description de chacun des cas dénoncés en 2014 est disponible ici : Nominés
(2) « Une pour tous, tout pour moi ! » : prix décerné à l’entreprise ayant mené la politique la plus agressive en terme d’appropriation, de surexploitation ou de destruction des ressources naturelles.
Les deux autres nominés étaient Total et le Crédit Agricole.

(3) « Plus vert que vert » : prix décerné à l’entreprise ayant mené la campagne de communication la plus abusive et trompeuse au regard de ses activités réelles.
Les deux autres nominés étaient EDF et Pur Projet.

(4) « Mains sales, poches pleines » : prix décerné à l’entreprise ayant mené la politique la plus opaque au niveau financier (corruption, évasion fiscale, etc.), en termes de lobbying, ou dans sa chaîne d’approvisionnement.
Les deux autres nominés étaient Perenco et Lyon Turin Ferroviaire.

(5) EDF, GDF Suez, Total, Lyon Turin Ferroviaire, Crédit Agricole et Pur Projet ont répondu directement aux Amis de la Terre, tandis que Perenco, Shell et Samsung ont réagi au travers du Business and Human Rights Resource Center. Les échanges entre les entreprises et les organisations porteuses des cas sont disponibles ici : Réactions

(6) Cette proposition de loi relative au devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d’ordre, a été déposée par quatre groupes parlementaires et est soutenue par cinq centrales syndicales.
Texte de la proposition de loi

(7) Ces articles et interviews sont disponibles ici : Amis de la Terre – Prix Pinocchio 2014

 

VOIR AUSSI :

 

Sur nvo.fr : Nord-Sud, faire pressions des deux côtés
Le site de Peuples solidaires
Le site d’Indecosa CGT


Les damnées du low-cost, enquête d'Anne Gintzburger et Frank Vrignon.