L’œil de Faujour : la galère des migrants
Face au drame des réfugiés prenant tous les risques pour tenter de survivre, venant s'échouer sur les côtes européennes pour fuir la guerre et la mort, le FN continue d'opposer les menaces que leur hypothétique accueil ferait peser sur l'économie et l'identité nationales.
Elle n'est cependant pas la seule ; une partie de la droite tentant de reprendre ces thèses pour gagner ses électeurs.
La découverte de visages – et de petits corps – derrière la froideur des chiffres n'y changera rien.
En Europe, la population est ainsi divisée, entre ceux qui craignent la concurrence, soutiennent l'érection de barbelés, et ceux qui viennent en aide aux réfugiés et les accueillent avec des fleurs.
De son côté, la Commission européenne a prôné une répartition des réfugiés dans les différents États membres de l'UE. La France pourrait être appelée à en accueillir un peu plus de 24 000, a annoncé aujourd’hui François Hollande. Pour que le plan proposé par Jean-Claude Juncker soit mis en oeuvre, il nécessite une majorité qualifiée, soit au moins 55 % des États membres (16 États) et 65 % de la population.
Alors : la raison économique supposerait-elle de rejeter ce que commandent la conscience, la justice et l'éthique ? Même pas. « La contribution des immigrés à l'économie est supérieure à ce qu'ils reçoivent en termes de prestations sociales ou de dépenses publiques », rappelle ainsi Jean-Christophe Dumont, chef de la division chargée des migrations internationales à l'Organisation de coopération et du développement économiques (OCDE).