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SANTÉ

Amiante : Deux questions à Jean-Louis Barthes

27 décembre 2013 | Mise à jour le 10 février 2017
Par | Photo(s) : DR
Jean-Louis Barthes, ancien salarié de la centrale thermique EDF d'Arjuzanx, animateur du collectif de défense des victimes de l'amiante du Grand Sud-Ouest
NVO :  La bataille autour du préjudice d'anxiété constitue-t-elle une fin ou un moyen ?

Jean-Louis Barthes : La bataille que nous menons autour du préjudice d'anxiété s'inscrit dans une lutte qui dure depuis une décennie et qui accompagne des procédures civiles pour la reconnaissance de la faute inexcusable, mais aussi une procédure pénale dont nous espérons toujours voir l'instruction aboutir. Je ne pense pas qu'il faille opposer ces éléments qui restent complémentaires et qui nous permettent, en quelque sorte, d'entretenir la flamme. La spécificité de la CGT, par rapport à d'autres associations de victimes et d'ayants droit du collectif, tient au fait que nous situons notre intervention dans le cadre du sens et de la conception du travail et dans celui de la santé au travail.

Comment fonctionne le collectif et peut-il être utile à tous les salariés ?

Il se réunit une fois par trimestre pour décider une action thématique et fédératrice : une information sur le suivi médical par les caisses primaires de l'Assurance-maladie, ou le lancement de la procédure autour du préjudice d'anxiété.

Plusieurs arguments justifiaient cette dernière démarche, comme la réforme de la prescription extinctive que la loi de 2008 ramène de trente à cinq ans. Le préjudice d'anxiété est né de la mobilisation des victimes de l'amiante en général, du collectif en particulier. Une mobilisation qui, rappelons-le, a permis l'évolution du Code du travail en matière d'obligation de sécurité de résultat de l'employeur. Qui a également contraint la CNAM à publier une liste de treize cancérogènes et permet de rappeler l'employeur à ses obligations réglementaires comme celle de fournir à tout salarié contaminé une attestation d'exposition.