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SALAIRE

« Les week-ends de la colère » des salariés de Carrefour Market

17 mars 2015 | Mise à jour le 24 mars 2017
Par | Photo(s) : DR
« Les week-ends de la colère » des salariés de Carrefour Market

Depuis le 6 février, tous les vendredis, samedis et dimanches, la CGT de Carrefour Market organise les « week-ends de la colère ». Des débrayages de quelques heures devant les magasins pour protester contre l’accord sur les salaires signé lors des Négociations Annuelles Obligatoires 2015 par les organisations syndicales minoritaires. Reportage vidéo à Rueil-Malmaison (92).

Entre 0,6 % et 0,7 % d’augmentation selon le coefficient à partir du 1er mars. Voilà ce que les syndicats minoritaires de l’enseigne Carrefour Market (FO, CFDT, CFTC et CFE-CGC) ont signé le 24 février dernier lors des négociations annuelles obligatoires (NAO) 2015 . Soit «une demi-baguette de pain par jour » ironise la CGT de Carrefour Market qui juge ces augmentations «insignifiantes».

La CGT rappelle que Georges Plassat, le PDG de Carrefour, a vu son salaire augmenter de 40 % entre 2012 et 2013, que le groupe se porte bien et que les employés Market, de plus en plus polyvalents et flexibles, mériteraient davantage. Avec ses 30 000 salariés et ses 1 000 supermarchés de proximité, Market est pourtant l’une des activités du groupe Carrefour les plus lucratives.

Alors, depuis le 6 février, c’est la grève chaque fin de semaine dans les Carrefour Market de France. Nevers, Limoges, Blois, Bourganeuf, Pont-Audemer, Moirans, etc… de nombreux points de vente ont été touchés en province mais aussi en Ile-de-France. Le temps d’une ou deux heures de débrayage, les salariés quittent leurs rayons pour distribuer sur le parking des tracts à leurs clients sur lesquels on peut lire «Soyez des consom’acteurs. Nos patrons sont à votre écoute. Sans vous le magasin n’est rien. Vous êtes décisionnaires! Soutenez-nous en faisant savoir à notre hiérarchie qu’il faut des embauches. Dites-leur que nous voulons vivre dignement de notre travail et le faire dans de bonnes conditions.» La pétition qui circule rencontre un beau succès.

La CGT de Carrefour Market demande à sa direction la réouverture des négociations sur les salaires et l’alignement des avantages sociaux des salariés de Market sur ceux des hypermarchés du groupe: prime de vacances, 13e mois, tickets restaurant, jours de carence maladie, remplacements, etc.

Reportage au Supermarché Carrefour Market de la rue Eugène Sue de Rueil-Malmaison (92), vendredi 13 mars.