Toutes les inquiétudes de la CGT sont confirmées
Fabrice Angéi et Catherine Perret, représentants de la CGT répondent aux questions de la NVO après la dernière séance de prétendue consultation sur les ordonnances au... Lire la suite
Si le calendrier des congés scolaires peut jouer sur l'ampleur de la mobilisation sociale, l'opinion publique reste très majoritairement opposée au projet de loi « travail ». Et tout récemment, la colère sociale gronde chez les cheminots à propos de leurs garanties collectives et leurs conditions de travail, et chez les intermittents du spectacle sur leur indemnisation chômage.
La tension sociale reste forte et le projet de réforme du Code du travail cristallise et fédère un mécontentement plus large. C'est ainsi que les fédérations de fonctionnaires CGT, FO, FSU et Solidaires ont cosigné un appel unitaire à l'action pour le 28 avril. Très remontés contre « l'insuffisante revalorisation de la valeur du point de l'indice à une hauteur de 1,2 %, en deux fois », les syndicats de fonctionnaires exigent la réouverture d'un processus de discussions et de négociations sur les salaires et font le lien avec la mobilisation contre la loi défendue par la ministre du Travail.
« Alors que le statut des fonctionnaires est une garantie pour les citoyens », écrivent les quatre fédérations, « les attaques incessantes contre ce statut nous inquiètent, comme la remise en cause des 35 heures. Les agents de la fonction publique sont bien concernés par le projet de loi El Khomri ».
La tentative de Manuel Valls de faire décrocher les jeunes du mouvement n'a pas entamé la détermination de l'Unef, l'UNL et la Fidl pour obtenir le retrait de la loi qui entre en discussion à l'Assemblée le 3 mai.
Les mesures telles que l'aide à la recherche du premier emploi, la surcotisation des CDD à l'assurance chômage, l'amélioration de la rémunération des apprentis, la revalorisation des bourses, la prolongation du droit aux bourses, la création de places en brevet de techniciens, qui leur ont été présentées le 11 avril par le gouvernement, ont été qualifiées d'« importantes ».
Mais si elles répondent aux revendications portées de longue date par les organisations de jeunesse, « le désaccord sur le projet de loi reste entier », insistent-elles à l'unisson de la CGT, FO, Solidaires et FSU (voir sur ce sujet l'interview de la délégation de l'UNL au 51e congrès de la CGT).
Les syndicats opposés au texte dénoncent « l'entêtement du gouvernement à maintenir son projet de loi “travail”. Le gouvernement doit les recevoir et entendre les revendications des salariés : emploi, salaires et pensions, temps de travail, protection sociale, garanties collectives, conditions de travail, égalité professionnelle femme/homme, santé au travail, médecine du travail, formation permettant des créations d'emplois stables et de qualité, droits et libertés syndicales… des propositions porteuses de progrès social et correspondant à la réalité du travail d'aujourd'hui et de demain ».
Cette mobilisation contre la réforme du Code du travail a occupé une grande place dans les débats du 51e congrès de la CGT, qui s'est tenu à Marseille la semaine dernière. De nombreux délégués se sont exprimés en faveur d'un mouvement de grande ampleur, reconductible et jusqu'au retrait du projet de loi, et les débats ont débouché sur un appel.
À Paris, ce jeudi, la manifestation régionale partira à 14 h de la place Denfert-Rochereau pour rejoindre la place de la Nation.
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