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LOI TRAVAIL

49.3 ou pas, ils n’en veulent toujours pas

18 mai 2016 | Mise à jour le 15 février 2017
Par | Photo(s) : Daniel Maunoury
49.3 ou pas, ils n’en veulent toujours pas

Avec l'adoption aux forceps du projet de loi Travail s'est ouvert une nouvelle séquence du mouvement contre la réforme du Code du travail. Ce 17 mai puis jeudi 19, les sept organisations qui composent l'intersyndicale ont appelé à de nouvelles manifestations partout dans le pays tandis que des professions ou des grands secteurs durcissent le ton et les formes d'action sur des revendications particulières, mais aussi pour le retrait du texte.

Plusieurs dizaines de milliers de manifestants ont défilé mardi à Paris et dans les grandes villes avec l'objectif de « se faire entendre encore plus fort », lors de cette sixième journée de mobilisation. En régions, les manifestations ont rassemblé 10 000 personnes à Nantes, 80 000 à Marseille, 8 000 à Toulouse, 7 000 à Lyon, 3 000 à Montpellier, 2 000 à Rennes, ou encore 7 000 à Grenoble.

 

À l'appel des fédérations FO et CGT des transports, les chauffeurs routiers et des grévistes opposés au projet de loi travail ont mené mardi matin des opérations escargot et des blocages de sites, notamment pétroliers, dans l'ouest de la France au Havre, à Rennes, à Lorient, à Caen ou encore au Mans.

Les chauffeurs routiers s'inquiètent de potentielles baisses de salaires, le projet de loi travail prévoyant qu'un accord d'entreprise puisse ramener la majoration des heures supplémentaires à 10 % au lieu des 25 % généralement pratiqués.

Au Havre, ainsi que dans les zones portuaire et industrielle les manifestants ont installé une quinzaine de points de blocage, notamment au niveau du pont de Normandie et de la raffinerie Total. À Rennes, une opération escargot entamée vers 7 h sur la rocade était accompagnée d'un barrage filtrant au niveau de la sortie pour Lorient.

À Caen, un blocage filtrant était en place en début de matinée à une sortie du périphérique, laissant passer les automobiles au ralenti, mais pas les poids lourds. Une manifestation a eu lieu sur l'autoroute A11 au nord du Mans un des deux principaux points d'entrée à Lorient était bloqué par plusieurs centaines de manifestants. En Loire-Atlantique, quasiment tous les accès à la zone portuaire à Montoir-de-Bretagne, près de Saint-Nazaire, mais aussi au terminal portuaire de Bouguenais, près de Nantes, étaient bloqués.

À la raffinerie Total de Donges, un mouvement de grève de 24 heures avait été voté la semaine dernière lors d'une assemblée générale par 92 % des salariés. Le port de Saint-Nazaire a complètement cessé ses activités depuis lundi soir, bloqué par les agents portuaires et dockers.

Dans le reste du pays, des barrages filtrants étaient également organisés pour bloquer les poids lourds à Calais, Lille, Dunkerque, Avignon, Marseille, Bordeaux. Des routiers et des grévistes opposés au projet de loi travail menaient mardi matin des opérations escargot et des blocages de sites, notamment pétroliers, dans l'ouest de la France, occasionnant d'importantes difficultés de circulation.