De Nantes à Paris

POURQUOI AVOIR PRÉVU, UNE SEMAINE AVANT LA JOURNÉE NATIONALE DU 15 SEPTEMBRE, UN MEETING DE L'INTERSYNDICALE À NANTES ?

Ce meeting devait se tenir en marge de l'université d'été du PS prévue à Nantes. Celle-ci ayant été annulée, les socialistes nous ont un peu gâché notre jouet de rentrée ! Malgré tout, on voulait marquer le coup pour cette rentrée de septembre. Pour faire le point sur la mobilisation inédite contre la loi « travail » et pour rebondir aussi rapidement sur ce qu'il faut préparer dès maintenant. D'où l'idée de chaque syndicat local – engagé dans l'opposition à cette loi – de contacter son secrétaire général. On n'était pas sûr des réponses quand on a lancé l'idée mais tout le monde a répondu rapidement et positivement.

On se retrouve avec un meeting à dimension nationale à Nantes puisque tous les numéros 1 de nos organisations seront présents, et ce une semaine avant le grand rassemblement du 15 septembre à Paris. Ça dépasserait presque nos espérances !

QUEL MESSAGE VOULEZ-VOUS ENVOYER AUX MILITANTS ?

Que les premiers secrétaires généraux acceptent tous de caler cette date dans leur agenda et d'aller en province en pleine organisation d'une manifestation nationale… c'est une très bonne chose. Ça met du baume au cœur aux camarades nantais. Ça va donner la pêche. Ici tout le monde attend avec impatience ce meeting.

C'est aussi une bonne idée de lancer un rendez-vous sur un horaire de fin de journée. Tous les salariés, même ceux qui ne peuvent pas se mettre en grève pour plein de raisons, pourront assister à ce meeting.

Surtout, ce meeting donnera le ton d'une rentrée sociale offensive avec l'engagement, dès la semaine suivante, d'une mobilisation plus large et un appel à la grève de l'intersyndicale. On est ici dans un département très déterminé contre cette loi. On a répondu à toutes les actions nationales et on a même casé d'autres actions entre les dates des manifestations nationales. Tous les militants se sont quittés avant l'été en se disant que la rentrée sociale sera chaude malgré la promulgation de la loi. On se doutait qu'elle allait passer durant l'été. Mais on tient fort. L'intersyndicale est très solide sur le département.

On s'attend donc à pouvoir relancer la machine fortement en cette rentrée de septembre.

NANTES A CONNU UNE FORTE OPPOSITION À LA LOI « TRAVAIL », PARFOIS VIOLENTE. CE MEETING VEUT-IL DONNER UNE AUTRE IMAGE DE LA MOBILISATION NANTAISE ?

Nantes et le département de Loire-Atlantique ont été à la pointe du mouvement d'opposition contre la loi « travail » de mars à juillet. Depuis le début, on a toujours condamné les violences d'où qu'elles viennent : des casseurs comme des forces de l'ordre. Les militants n'ont aucun intérêt à la violence. Elle ne permet pas d'élargir la mobilisation, bien au contraire. Nos propres militants redoutent parfois de venir aux manifestations par peur d'être pris pour cible par les uns ou les autres.

FAUT-IL RÉFLÉCHIR À DE NOUVELLES FORMES DE MOBILISATION POUR RELANCER LE MOUVEMENT SOCIAL ?

Il faut prendre le temps de se poser. Pas simplement être dans l'action lors d'une manifestation ou d'une grève. Avant le meeting, il y aura des paroles de lutte des camarades des raffineries de Donges pour analyser leur bataille et voir comment la relancer.

Après le meeting, on a prévu un échange convivial entre les participants et les militants pour discuter des suites à donner à ce mouvement. Pour voir comment ancrer les luttes dans les entreprises, ce qui nous a manqué sans doute un peu durant l'été…

Meeting unitaire de l'intersyndicale en présence des premiers responsables des organisations (Philippe Martinez pour la CGT, Jean-Claude Mailly pour Force ouvrière, Bernadette Groison pour la FSU, Eric Beynel pour Solidaires et Lilâ Le Bas pour l'Unef).

Ils seront accompagnés de représentants de Solidaires et de l'Unef.

Rendez-vous à 18 heures sur l'esplanade des Machines (site des anciens chantiers navals Dubigeon, lieu symbolique de lutte), parc des Chantiers, boulevard Léon-Bureau à Nantes.