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AIR FRANCE

Pour le respect des libertés syndicales

27 septembre 2016 | Mise à jour le 6 janvier 2017
Par | Photo(s) : Philippe Lopez/AFP
Pour le respect des libertés syndicales

Quinze salariés comparaissent ce 27 septembre au tribunal de grande instance de Bobigny, dont cinq pour « violence en réunion ». Une accusation exorbitante qui fait écho à la répression des manifestants anti-loi « travail ».

C'est aujourd'hui, mardi 27 septembre, que quinze salariés d'Air France impliqués dans l'affaire des chemises arrachées vont comparaître devant la justice, au TGI de Bobigny. Cinq d'entre eux devront répondre d'accusations de « violence en réunion » – ils encourent des peines de trois ans de prison et jusqu'à 45 000 euros d'amende –, les dix autres comparaissant pour des faits de dégradations. Il faut prendre toute la mesure de du caractère exorbitant de l'accusation de « violence en réunion » alors que, vidéos à l'appui, ces salariés manifestaient parmi des centaines d'autres contre un énième plan de réduction des effectifs de 10 000 emplois, rien que ça.

Se souvenir aussi de la promptitude du premier ministre à qualifier de « voyous » les arracheurs de chemise qui, en réalité, tentaient de retenir les deux cadres fuyards à la sortie du comité central d'entreprise. La chemise, parce qu'arrachée, aura en réalité permis la fuite des deux cadres « responsables ». Mais n'est pas voyou qui veut.

Entre la chemise arrachée du DRH d'Air France et le costard de Macron qu'on ne peut pas se payer, entre les neuf mois fermes de prison pour les Goodyear, les fermetures intempestives de locaux syndicaux et les accusations mensongères de violence contre la police lors des manifestations anti-loi « travail », on ne compte plus les attaques répétées contre l'action syndicale.
On ne compte plus les provocations, les tentatives d'intimidations, les accusations à l'emporte-pièce lancées par le gouvernement contre la CGT, en particulier au moment où l'intersyndicale anti-loi « travail » tient tête au gouvernement. Et la CGT ne s'y trompe pas, qui lance une grande campagne pour le respect des libertés syndicales et contre la criminalisation organisée de l'action syndicale.

Le procès des quinze d'Air France du jour en sera une étape cruciale car, quel que soit le verdict de la justice – relaxe ou condamnation –, dans les deux cas démonstration aura été faite de la collusion d'intérêts entre gouvernement et patronat pour empêcher le syndicalisme d'œuvrer à sa tâche, à savoir la défense des intérêts des salariés.

Séquence à marquer d'une pierre blanche, le procès du 27 septembre sera aussi l'occasion, pour la CGT, de soutenir ses militants traités de délinquants. Un grand rassemblement des forces militantes syndicales et politiques est organisé, à partir de 10h30 et jusqu'à 16h devant le TGI de Bobigny.
Au programme: prises de parole de responsables syndicaux et politiques, et un « théâtre forum » mis en scène par la compagnie Naje. Ce sera aussi l'énième occasion, pour la CGT, de réaffirmer ce principe irréfragable: « Quand on attaque un seul de ses militants, c'est toute la CGT qu'on attaque. »