À venir
Votre identifiant correspond à l'email que vous avez renseigné lors de l'abonnement. Vous avez besoin d'aide ? Contactez-nous au 01.49.88.68.50 ou par email en cliquant ici.
HAUT
EXTRÊME DROITE

À Rome, tous ensemble contre le fascisme

15 octobre 2021 | Mise à jour le 15 octobre 2021
Par | Photo(s) : Filippo Monteforte / AFP
À Rome, tous ensemble contre le fascisme

Rassemblement devant le siège de la CGIL (Confederazione Generale Italiana del Lavoro) le 11 octobre 2021, en soutien au syndicat après l'envahissement de leurs locaux le 9 octobre.

Pour répondre à la violence dont elle a été victime le 9 octobre dernier, la CGIL appelle à manifester à Rome, samedi 16 octobre. En solidarité avec son homologue transalpine dans le combat internationaliste contre tous les fascismes, la CGT se joindra au cortège. Elle y portera sa revendication historique : que tous les mouvements fascistes, nazis ou de droite extrême soient combattus et dissouts.

« Plus aucun fascisme, jamais ! », titrait le communiqué du 9 octobre, en réponse à l'assaut du siège de la CGIL perpétré quelques heures plus tôt par un groupe néofasciste, Forza Nuova, en marge de manifestations contre le « Green Pass » (l'équivalent du passe sanitaire français).

Cosigné par les trois principales centrales syndicales italiennes, CGIL, CISL et UIL, le communiqué appelait l'ensemble des organisations politiques, syndicales, citoyennes, associatives, étudiantes et de jeunesse à manifester, ce samedi 16 octobre, dans les rues de Rome. Avec ces mots d'ordre : « Contre tous les fascismes, pour le travail et la démocratie », signés et contresignés par les trois secrétaires généraux, respectivement Maurizio Landini (CGIL), Luigi Sbarra (CISL) et Pier-Paolo Bombardieri (UIL).

L'indéfectible combat de la CGT contre les idées fascistes

Engagée depuis sa fondation, en 1895, dans la lutte contre les idées d'extrême droite et contre tous les fascismes — soient-ils « zémmourisés » ou « lepenisés-dédiabolisés », la CGT a tenu à assurer ses camarades de la CGIL de tout son soutien, de sa solidarité internationaliste toujours vive et de son amitié indéfectible.

Représentée par le responsable du secteur « Europe-Inter » de la confédération, Boris Plazzi, la CGT défilera donc à Rome aux côtés de tous les syndicats et autres groupes antifascistes d'Italie et d'Europe qui, nombreux, ont répondu à l'appel de Rome.

Également présentes à cet évènement, plusieurs délégations de la CGT, départementales ou régionales, à l'instar de l'UD du Val-de-Marne qui a dépêché quatre membres de sa direction pour réaffirmer son crédo imprescriptible : « Non au fascisme » et « No pasaran! ».

Pulsions de haine au cœur du « Bel Paese »

Théâtre d'épisodes d'une rare violence dans la capitale italienne, le 9 octobre dernier, le siège de la CGIL a été pris d'assaut et totalement saccagé par le groupe néofasciste « Forza Nuova ». L'évènement est survenu en marge d'une manifestation anti-passe sanitaire qui, ce jour-là, a plus fortement mobilisé que les fois précédentes. C'est dans ce contexte de surchauffe manifestante inattendue qu'une petite faction de Forza Nuova s'est offert l'opportunité d'assouvir ses pulsions de violence et de haine antisyndicale en envahissant et en saccageant le siège de la première organisation du « Bel Paese ».

Les vidéos de cette séquence, très vite diffusées sur les réseaux sociaux, sont stupéfiantes et glaçantes : échauffourées avec des forces de l'ordre en sous-nombre, service d'urgence d'un hôpital pris d'assaut par les néofascistes puis occupation et dévastation sauvage des locaux du premier syndicat du pays. Ou quand la réalité dépasse la pire des fictions.

Expier les fantômes du passé mussolinien

Une semaine après les faits, malgré les témoignages d'indignation et de soutien aux victimes de cette barbarie fasciste, la tension n'est toujours pas retombée en Italie. Et pour cause : l'évènement du 9 octobre a ravivé dans l'inconscient collectif d'anciens souvenirs, douloureux, hérités du passé fasciste de l'Italie de Mussolini durant la Deuxième Guerre mondiale. Une tare difficilement soutenable pour la majorité des Italiens du XXIe siècle, héritiers malgré eux de cette page de leur histoire. Ceux-là, ils sont nombreux, l'exprimeront pacifiquement dans les rues de Rome, ce samedi 16 octobre, en se joignant au cortège syndical.

L'occasion, pour les syndicats et manifestants antifascistes de tous bords et de tous pays d'investir massivement la manifestation du 16 octobre. Pour réaffirmer haut et fort, à l'adresse des responsables politiques italiens, comme européens, cette revendication d'une actualité brûlante et désormais irréfragable : dissoudre, par les moyens légaux, toute organisation néofasciste ou néonazi, en Italie comme dans tout pays de l'UE.

Suivez la NVO sur FacebookTwitterInstagram