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LOI TRAVAIL

Après 1,2 million de clics, la claque de la rue

10 mars 2016 | Mise à jour le 16 février 2017
Par | Photo(s) : Bapoushoo
Après 1,2 million de clics, la claque de la rue

Près de 500 000 étudiants, lycéens et salariés ont défilé mercredi partout dans le pays. Ils étaient 100 000 à Paris, donnant ainsi corps à l'impressionnante mobilisation sur les réseaux sociaux pour réclamer le retrait du projet de réforme du Code du travail.

ACTE 1, SCÈNE 2

Dès le début de la matinée, ce sont plus d'une centaine de lycées qui ont été bloqués partout en France, dont une quarantaine en Île-de-France. Quelque 150 rassemblements et manifestations étaient organisés en régions à Toulouse, Nantes, Bordeaux, Lyon, Lille, Marseille, Rouen, Rennes, au Havre et à Brest…

À Paris, à la mi-journée aux abords du siège du Medef, la CGT, FO, la FSU et Solidaires ont rassemblé plusieurs milliers de salariés franciliens pour défiler, d'abord en direction du ministère du Travail, puis de Place de la République à Nation en début d'après-midi avec le cortège des syndicats d'étudiants et de lycéens et mouvements de jeunes.

« Quelque chose se passe dans le pays, quelque chose se passe dans la jeunesse » a affirmé William Martinet, le président de l'Unef, à l'adresse du gouvernement qui manifeste plutôt du déni à l'égard de la montée en puissance de la mobilisation et qui ironisait encore ce week-end sur le million de signatures de la pétition en ligne. Celle-ci vogue désormais vers un nouveau record d'un million et demi de signatures.

« On demande le retrait du projet », a martelé Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT qui appelle le gouvernement à « remettre les compteurs à zéro pour un code du travail qui protège vraiment les salariés ». Satisfaction aussi quant à l'ampleur de cette première journée de la mobilisation pour Jean-Claude Mailly de Force ouvrière qui invite le gouvernement à regarder les choses « sans œillères » et qui rappelle que « la première mobilisation contre le CPE avait été moins puissante ».

« Manuel Valls n'a qu'une chose à faire », résume Bernadette Groison pour la FSU : « retirer le projet et ouvrir des discussions pour travailler à des mesures adaptées à la situation économique et sociale aujourd'hui ».

 

Parmi les centaines de milliers de manifestants, plusieurs ont témoigné au micro de la NVO :

Dans un communiqué, la CGT voit cette journée comme « un formidable point d'appui pour les futures mobilisations, notamment celles des retraités le 10 mars, des fonctionnaires le 22 mars ou encore celles de milliers de salariés dans les entreprises qui, luttent quotidiennement pour améliorer leurs conditions de travail, leur salaire, défendent leur emploi, résistent aux répressions syndicales. C'est un bon tremplin pour réussir les prochains rendez-vous jusqu'à l'appel unitaire du 31 mars prochain. »

LA CGT FAIT DES PROPOSITIONS

À noter que, le matin même de cette journée de mobilisation, la CGT tenait un point presse sur la double actualité de la loi Travail et de la négociation de l’assurance chômage. Elle y a développé les propositions qu’elle entend verser au débat pour « construire le Code du travail du 21e siècle ».

La CGT a également fait une vidéo pour le présenter.