Emmanuel Macron, médaille d’or du déni
En temporisant et en refusant de nommer une première ministre issue du Nouveau Front populaire, la formation arrivée en tête des législatives le 7 juillet, le président de la... Lire la suite
Il était favori dans les sondages depuis l'annonce, le 9 juin, de la dissolution de l'Assemblée nationale. Hier, le Rassemblement national (RN) et ses alliés sont arrivés en tête du premier tour des législatives anticipées, avec un peu plus de 33 % des voix. Un score inédit pour la formation d'extrême droite, qui a recueilli 12 millions de voix. Au soir du premier tour, les (fragiles) projections des instituts de sondage estimaient que le RN pourrait envoyer entre 240 et 270 députés à l’Assemblée nationale. Le risque de voir Jordan Bardella, président du RN, s'installer à Matignon au lendemain du second tour, le 8 juillet, est très important. «Un danger mortel pour notre République », a commenté Sophie Binet, pour la CGT sur X (ex-Twitter), exhortant chacun.e à prendre ses « responsabilités » pour empêcher l'extrême droite d'atteindre la majorité absolue, soit 289 sièges sur 577. La CGT réunit d’ailleurs ce matin son bureau confédéral, puis cet après-midi sa commission exécutive confédérale et enfin son comité central national (son « Parlement ») afin d’évoquer cette situation inédite.
Dans un scrutin où la participation a enregistré son niveau le plus élevé depuis vingt-sept ans (65,9 %), le Nouveau Front populaire, pour qui la CGT avait appelé à voter, est arrivé deuxième, avec le score de 28,1 %. L'alliance de gauche a annoncé que ses candidats arrivés troisièmes se retireront en cas de triangulaire avec l'extrême droite pour lui faire barrage. Du côté du camp présidentiel, défait avec 21 % des voix, la position est plus ambiguë. Tirant les conséquences de son échec, l'encore Premier ministre Gabriel Attal a annoncé la suspension « de la mise en œuvre de la réforme de l'assurance chômage », prévue ce 1er juillet, et dénoncé le « projet funeste » du RN. Dans un communiqué à l'Agence France Presse, Emmanuel Macron a semblé évoluer dans sa stratégie initiale du « ni-ni » en se disant en faveur d'un « large rassemblement démocrate et républicain pour le second tour», mais dans le même temps plusieurs de ses soutiens ont invité leurs électeurs à faire du cas par cas en votant pour les candidats avec qui ils « partagent l'essentiel », à savoir les valeurs de la République, en excluant toutefois La France Insoumise. Les LR, eux, dont le président, Éric Ciotti, a choisi de s'allier avec le parti de Marine Le Pen, n'ont donné aucune consigne de vote. Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, 307 triangulaires et 6 quadrangulaires pourraient avoir lieu. Les candidats qualifiés à l’issue du premier tour ont jusqu’à demain 18 heures pour déposer leur candidature au second tour. Pas sûr que les tractations en cours contribuent à clarifier la situation au pays des Lumières.
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