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CADRES – INGÉNIEURS

« Catastrophe industrielle en vue » pour la recherche et l'ingénierie, dénonce l’Ugict-CGT

18 janvier 2021 | Mise à jour le 20 janvier 2021
Par | Photo(s) : Martin Bureau/AFP
« Catastrophe industrielle en vue » pour la recherche et l'ingénierie, dénonce l’Ugict-CGT

Devant l’usine de Nokia à Nozay, dans l’Essonne, le 10 septembre 2020.

Les multiples plans sociaux « attendus dans l'industrie » et « dont la plupart concernent les cadres, risquent de réduire encore la capacité de notre pays à fabriquer des produits stratégiques », dénoncent des responsables de l'Ugict-CGT, syndicat des cadres et ingénieurs, dans une tribune publiée, lundi 18 janvier, dans Les Échos.

« Sanofi, Renault, Danone, Nokia, General Electric, Total, IBM, Airbus, Akka, Alten, CGG, Renault Trucks… La liste des entreprises qui profitent de la crise pour tailler dans leurs effectifs d'ingénierie, de recherche et d'encadrement est longue », dénoncent Sophie Binet et Marie-José Kotlicki, cosecrétaires générales du syndicat, qui rappellent que l'Association pour l'emploi des cadres (Apec) « a estimé que les embauches de cadres chuteraient de 40 % en 2020 ».

Selon elles, « les plans sociaux, trois fois plus nombreux qu'en 2019, ne sont que la partie émergée de l'iceberg dissimulant la recrudescence de licenciements pour faute ou inaptitude, et les ruptures conventionnelles ».

« Il y a à peine six mois, soulignent-elles, la France découvrait qu'elle n'était plus capable de fabriquer des produits élémentaires indispensables : masques, principes actifs de médicaments… et, au-delà, qu'elle était totalement dépendante de la Chine pour ses chaînes d'approvisionnement ».

Pour ces deux responsables, après « avoir sacrifié nos capacités de production au prix de graves conséquences sociales et environnementales, c'est désormais notre faculté d'innovation qui plie bagage ». Elles estiment que tout en voulant mettre en place « à marche forcée la 5G », la France accepte « le démantèlement de Nokia, le seul opérateur la développant en France ».

Les deux responsables syndicales déplorent également « la situation de Sanofi, distancié dans la course au vaccin », et qui « a divisé par deux ses effectifs de chercheurs en dix ans tout en versant chaque année de 4 à 5 milliards de dividendes ».

Elles dénoncent enfin « l'aveuglement du gouvernement, qui continue avec son plan de relance à arroser les grands groupes d'aides publiques sans contrepartie, tout en asphyxiant la recherche publique ».

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