
Mobilisation face aux plans antisociaux
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Le bel optimisme d'Emmanuel Macron, qui annonçait le 12 juillet une croissance à 6 % cette année, risque de paraître hors-sol tant les signes d'une reprise sont loin d'être évidents sur le front de l'emploi. Ainsi, selon les données de la Dares (direction de la recherche du ministère du travail), « 1 050 plans de sauvegarde de l'emploi (PSE) ont été initiés prévoyant 106 500 ruptures de contrats (contre 2 647 PSE notifiés durant la crise de 20082009) ». Auxquels il faut ajouter au moins 7 400 plans « silencieux » car ils concernent moins de dix salariés.
Certes, cette crise sanitaire a, pour l'instant, détruit moins d'emplois que la crise du système bancaire de 2008/2009 durant laquelle deux fois plus de PSE avaient été initiés. Mais « comparaison n'est pas raison », comme dit l'adage. Les deux crises ne sont pas de même nature, mais elles ont en commun le fait que l'emploi est, demeure et restera dans les mois à venir la variable d'ajustement préférée des entreprises, notamment des plus grandes en dépit de la massification des aides publiques.
Si le ministère du Travail a annoncé le 27 juillet, une baisse de 1,3 % du nombre de chômeurs en catégorie A (personnes n'ayant aucun emploi mais étant en recherche active d'un contrat quelqu'il soit) au deuxième trimestre en France, il reste que le nombre de demandeurs d'emploi en catégories B et C enregistre une progression d'environ 22 000 inscrits, soit + 1 %, sur le trimestre.
Il s'agit de personnes ayant exercé une activité réduite de 78 heures maximum par mois, tenues d'accomplir des actes positifs de recherche d'emploi (catégorie B) ou de personnes ayant exercé une activité réduite de plus de 78 heures par mois, tenues d'accomplir des actes positifs de recherche d'emploi (catégorie C). Cette progression signe une plus grande précarité d'emploi et un appauvrissement des travailleurs dont le temps de travail ne permet pas d'assurer un revenu décent.
Dans ce contexte de crise sanitaire qui s'éternise, et alors que le gouvernement clame depuis des mois son ambition de sortir du « quoi qu'il en coûte », la question de l'emploi va demeurer centrale. D'ailleurs l'intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef et MNL) a appelé le 21 juillet dernier à « l'arrêt des licenciements et la fin des dérogations au Code du travail et garanties collectives ; l'arrêt des fermetures de services, des suppressions d'emplois, du démantèlement et des privatisations dans les services publics et la fonction publique et le renforcement de leurs moyens » et à « conditionner des aides publiques selon des normes sociales et environnementales doivent permettre de préserver et créer de nouveaux emplois » .
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