Le nombre de chômeurs (catégorie A, c'est-à-dire les personnes sans aucune activité) a enregistré une hausse exceptionnelle sur un mois en avril (+843 000, soit +22,6 %), mais qui s'explique aux trois quarts par le transfert, du fait du confinement, de demandeurs d'emploi précédemment inscrits en activité réduite (B et C), a annoncé Pôle emploi jeudi.
Au total, l'effectif des catégories A, B et C ne s'accroit que de 209 300, soit +3,6 %, ce qui constitue néanmoins « la plus forte hausse mensuelle jamais enregistrée » depuis la création de ces statistiques en 1996 et il franchit pour la première fois la barre des six millions à 6,064 millions. Dans un communiqué, la CGT relève que « alors que les catégories B et C croissaient continuellement (les personnes alternant chômage et travail, en très grande majorité sur des contrats précaires, CDD ou CDI à temps partiel, intérimaires, saisonniers, intermittents de toutes sortes). Les travailleuses et travailleurs précaires ont basculé très majoritairement dans le chômage total à cause de la crise, ce qui explique une baisse des catégories B et C et contribue à l'explosion de la catégorie A. »
Face à cette explosion des chiffres du chômage, la CGT plaide plus que jamais pour la mise « en place la sécurité sociale professionnelle qui garantira à toutes et tous un revenu de remplacement » avec comme préalable l'annulation de la réforme de l'assurance chômage et « la construction de nouveaux droits dont la prolongation des droits de toutes celles et tous ceux que la crise met au chômage ». Des revendications qui selon la confédération s'inscrivent dans l'appel « Plus jamais ça : un monde à reconstruire ». La CGT invite les citoyens à s'emparer de la pétition lancée par la Collectif contre la casse de l'assurance chômage.